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La
Commission européenne a proposé mardi de faciliter la venue
d'immigrants très qualifiés dans l'UE en créant une "carte bleue"
concurrençant la "carte verte" américaine, tout en se défendant de
vouloir aggraver la "fuite des cerveaux" africains.
"Si l'on
regarde les chiffres, l'attractivité de l'Europe est très limitée", a
justifié le commissaire chargé de l'immigration, Franco Frattini. La
moitié des immigrés originaires des pays du Maghreb et titulaires d'un
diplôme universitaire résident au Canada et aux Etats-Unis, tandis que
l'UE accueille 85% de ceux qui n'ont pas fait d'études supérieures. Or,
face au vieillissement démographique et aux mutations économiques, l'UE
"aura de plus en plus besoin d'une main-d'oeuvre qualifiée", note
Bruxelles.
Pour la seule Allemagne, la pénurie d'ingénieurs,
de programmateurs et autres scientifiques se traduit par un manque à
gagner de 18,5 milliards d'euros par an, selon une étude publiée lundi.
Selon le projet de directive de la Commission, qui devra recueillir
l'accord unanime des Etats membres, cette "carte bleue" sera un permis
de séjour et de travail de deux ans renouvelable, délivrée sous les
mêmes conditions dans chacun des 27 pays.
Ces conditions sont:
au moins trois ans d'expérience professionnelle, une offre d'emploi qui
n'a pu être pourvue par un travailleur communautaire et un salaire au
moins supérieur à trois fois à celui du salaire minimum du pays. "Un
traitement égal en terme de salaires et de conditions de travail est un
point clé pour nous", a réagi la Confédération européenne des
syndicats.
Le travailleur pourra aussi faire venir sa famille
selon une procédure accélérée. Les difficultés du regroupement
familial, encore accentuées mardi en France par l'adoption d'une
nouvelle loi, sont souvent citées pour expliquer le manque d'attraction
de l'UE. "On parle de 70.000 travailleurs très qualifiés admis chaque
année en Europe. Ce ne sont pas des chiffres énormes", a souligné M.
Frattini.
Après une période initiale de deux ans, l'immigrant
aura le droit d'aller dans un autre Etat européen, à condition d'avoir
une offre d'emploi, et pourra cumuler ces périodes pour obtenir un
statut de résident de longue durée. Plusieurs Etats européens ont
récemment adopté des législations pour attirer les élites des pays en
développement, mais elles sont hétérogènes et ne prévoient pas de
mobilité d'un pays à l'autre. La France a ainsi annoncé pendant l'été
2006 une carte "compétences et talents" de trois ans pour attirer
artistes ou chercheurs, qui n'est cependant toujours pas disponible un
an après.
La Commission se veut prudente car les Etats ont des
marchés du travail différents et décident seuls du nombre d'immigrés
admis chez eux. "Nous n'avons pas besoin de cette carte bleue.
Je ne veux pas que notre politique du marché du travail soit sapée par
des réglementations européennes", a déjà averti le chancelier
autrichien Alfred Gusenbauer. Autre souci pour Bruxelles, ne pas être
accusé d'aggraver la fuit e des cerveaux alors que la région parisienne
compte par exemple déjà plus de médecins béninois que le Bénin...
Le
texte précise que les "Etats membres doivent s'abstenir d'un
recrutement actif dans les pays en développement dans les secteurs qui
manquent de ressources", comme le secteur médical. Bruxelles souligne
qu'à la différence de la carte verte américaine qui est un titre de
séjour permanent, la carte bleue sera temporaire et permettra au
travailleur de faire des allers et retours entre son pays et l'Europe.
Ce qui devrait éviter, espère-t-elle, une installation définitive de
l'émigrant dans l'UE. Cette proposition sera discutée au cours d'une
réunion conjointe en décembre des ministres de l'Intérieur et du
Travail, avec d'autres propositions sur les sanctions contre les
employeurs de clandestins ou les droits des immigrants. (afp)
Quand ces jeunes étrengers en auront marre d'être sous payés en France, une fois qu'ils auront développé leur matière grise ils iront en Alemagne ou aux Etats Unis dans un pays qui les paiera correctement !La France fait fuir ses cerveaux en ne les rémunérant pas à leur juste valeur !
Sans compter qu'il va falloir faire venir des infirmières étrangères dociles qui accepteront de travailler 24h sur 24h, 7 jours sur 7, l'Etat ne dit pas et n'a pas mis au grand jour la sélection dragstique que pratiquent les Ecoles d'infirmières pour sacquer les élèves et les écoeurer du métier (chut !! c'est tabou !)
Si peu de toubibs, d'aide soignants et infirmiers sortent d'écoles spécialisées, il faudrait peut être revoir les méthodes de sélection en interne, non ?
La seule profession qui ne connaît pas la crise sont les kinés, on sait pourquoi.