« Que l’on foute la paix à Polanski » a récemment déclaré Johnny Hallyday. Je suis totalement d’accord avec lui. J’ai d’ailleurs été fort surpris du fiel déversé par la « réacosphère » sur le réalisateur franco-polonais puis sur Frédéric Mitterrand. A croire que derrière le masque des guerriers défenseurs de l’identité de la France, de l’Occident et de la Chrétienté se profile souvent la face crispée du petit bourgeois envieux et égalitariste et à la morale étriquée.
Je viens de voir « Redacted » de Brian de Palma, film en dent de scie autant bourré de bonnes idées que de clichés. On y voit cependant une scène lumineuse : durant une patrouille, un soldat américain prend le temps de bricoler pour sa moman un petit montage audiovisuel. Il ne voit pas la camionnette qui s’arrête derrière lui, les deux « insurgés » qui en sortent et qui l’enlèvent… et qui le décapiteront au couteau de boucher devant une caméra quelques heures plus tard.
Cette scène décrit en quelques secondes ce que l’on appelle aujourd’hui une « guerre » et une « armée » et accessoirement les 20 dernières années de notre histoire.
Même un Jean-Marie Le Pen ou sa fille ne pourraient répondre totalement honnêtement et sincèrement à la question que posait Charles Maurras : « pourquoi n’êtes-vous pas communiste ? »