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Après on va dire que je copie sur Griffouine hein... Mais même pas, moi aussi j'ai fini cette petite merveille ce week end!
Dans deux mois, à moins d'une imminente catastrophe, c'est Noël. Mais avant ça, M6 a fait trois merveilleux cadeaux à pas mal de monde en diffusant l'intégralité du Livre VI de Kaamelott.
Attendre Kaamelott, c'est comme tenter de dormir la nuit du 24 décembre quand on a 6 ans, c'est dur. Très. Et attendre près de deux ans quand on en a 23, c'est encore pire.
Du coup, on adapte les classiques du genre : au lieu de préparer un verre de lait et une assiette de gâteaux secs, on sort une bouteille de vin et des tranches de saumon fumé. Et plutôt que de diner autour d'une grande table en famille, on se retrouve entre copines sur un canapé.
Le Livre VI, pour tous ceux qui n'auraient pas vécu en France durant les trois dernières années, raconte la genèse de Kaamelott, quand Arthur s'appelait Arturus et était légionnaire à Rome, quand Guenièvre n'avait que quinze ans, quand Mevanwi était déjà un cagot, et quand à peu près tout le monde avait les cheveux longs. Et Bohort avec la coupe de Mireille Mathieu, y a pas, ça choque.
Mais la genèse, elle n'arrive pas à la sixième saison comme un cheveu sur la soupe. C'est Arthur qui un an après sa tentative de suicide raconte au Père Blaise le pourquoi du comment que Kaamelott a été construit.
Alors forcément, avec neuf épisodes de soixante minutes, on est loin du format trois minutes de gags. Et Kaamelott devient avec le livre VI une vraie série.
Les trois premiers épisodes plantent le décor : Rome, les Romains, tout ça. Et à Rome, pas de Chevaliers de la Table Ronde. Donc pas de combats au fenouil, pas de Perceval victime de colibri ni de Roi enfermé des les geôles, et donc à priori pas de gags. Erreur. Certes, c'est moins drôle qu'un épisode du Live I, mais les sénateurs romains et les amis d'Arthur en tiennent quand même une sacrée couche.
Les épisodes 4, 5 et 6, là, c'est tout de suite autre chose. Merlin est conduit à Rome pour convaincre Arthur d'aller gouverner la Bretagne. Sauf que Arthur, lui, a décidé de se trouver des chevaliers capables de l'aider à gouverner, et donc des hommes ayant accompli un fait d'arme. A partir de ce moment là, tous les gens du coin se sentent une âme de valeureux chevalier et se lance dans l'aventure... Perceval et sa mamie, Caradoc et son cageot, Bohort et son frère... Pendant que Guenièvre attend son futur époux. A partir de là, ça ressemble tout de suite bien plus à ce que l'on connaît, et c'est donc beaucoup plus drôle.
Les épisodes 7 et 8, Arthur est en Bretagne, fédère des clans, se marie - et là il faut bien dire que la scène du mariage est assez grandiose - et vire les Romains de l'île de Bretagne. Sauf que toutes ces joyeusetés, elles ne durent pas bien longtemps... Et on se rend compte que Alexandre Astier sait parfaitement passer d'une ambiance à une autre et entraîner le téléspectateur avec lui où il veut.
Parce que l'épisode 9, le dernier de la saison donc, il fallait le voir venir! Car en plus de ce qu'il raconte, la passation de pouvoir à Lancelot, le retour d'Arthur à Rome, et les micro-tragédies qu'a entraîné la tentative de suicide du Roi, l'épisode est très bien réalisé. On retiendra ici le monologue d'Arthur de près de dix minutes devant Perceval, ainsi que les réflexion de la Reine à propos de ce qu'est sa vie depuis un an. J'en ai même versé une larmouille tiens... Alors non, il n'y avait pas d'entrainement au combat de façon péremptoire, pas de fou rire devant un rassemblement du Corbeau, ni de théâtre de marionnettes sur une table de cuisine, mais cet épisode est surement celui que j'ai préféré de la saison. Comme le dit Griffouine, la fin du Livre VI, c'était grandiose.
Lo, ah parce que c'est côtelette que vous comprenez pas?!