Alors que la revente de Skype à un groupe d’investisseurs est bloquée par deux procédures judiciaires initiées par les fondateurs du service VoIP, des sources proches du dossier indiquent qu’un accord serait sur le point d’aboutir.
La bataille légale engagée entre eBay et les deux fondateurs de Skype Janus Friis et Niklas Zennstrom va peut être se conclure par un accord amiable.
C’est en tout ce qu’affirme le site Gigaom qui dit savoir de « sources proches du dossier » que des négociations seraient en bonne voie.
Retour sur les faits. Skype, racheté par eBay en 2005 (3,1 milliards de dollars) utilise une technologie clé, Global Index, mise au point par Joltid, société créée par Niklas Zennström. eBay n’a pas racheté Global Index avec Skype mais payait une licence d’exploitation annuelle. Un premier affrontement juridique a débuté avril dernier lorsqu’Ebay a voulu dénoncer cet accord de licence. La situation s’est encore compliquée lorsque le géant des enchères en ligne a annoncé la vente de 65% de Skype pour 1,9 milliards de dollars à un groupe d’investisseurs rassemblant Silver Lake Partners, Andreessen Horowitz, le Canada Pension Plan (CPP) Investment Board et le fonds londonien Index Ventures.
Janus Friis et Niklas Zennstrom ont alors à nouveau saisi la justice américaine pour bloquer la vente en mettant en cause Index Ventures et l’un de ses membres Mike Volpi. Ce dernier est l’ancien directeur exécutif de Joost, société fondée par le duo Friis-Zennstrom qui utilise également la technologie Global Index. Mike Volpi est accusé de vouloir se servir des connaissances qu’il a acquises sur Global Index pour pouvoir adapter Skype et se passer d’accord de licence. L’injonction déposée par Janus Friis et Niklas Zennstrom bloque la vente de Skype et interdit à Index Ventures et Mike Volpi d’utiliser des informations confidentielles.
Deux options s’offrent à eBay : conclure un accord avec Friis et Zennstrom ou alors carrément modifier le coeur de Skype pour se passer de Global Index. Dans le premier cas, le dénouement se jouera sûrement à coup de millions de dollars, à moins que les deux fondateurs de Skype ne cherchent à récupérer leur création comme ils ont tenté de le faire juste avant la vente…
Dans le deuxième cas, modifier le fonctionnement de Skype coûtera beaucoup d’argent et pourrait surtout décevoir ses 405 millions d’utilisateurs.