Cette fois ci c'est la rénovation d'un appartement au Havre... eh oui c'est une chance qu'on ne laisse pas passer.
Cette fois, j'ai à nouveau été surpris par cette architecture qu'on connait par coeur grâce aux revues et autres livres. A nouveau je me suis dit que cette archi était vivante et j'ai découvert le rôle de précurseur d'Auguste Perret dans l'histoire de l'architecture contemporaine.
Regardez l'extérieur. C'est austère, je sais, cela n'a rien de pittoresque. Cependant, en explorant ce bâtiment, de l'intérieur on est envouté par sa subtilité. Les habitants de ces appartements ne les quitteraient pour rien au monde et leur prix au mètre carré est très élevé.
Regardez les cages d'escaliers en béton brut (on se croirait dans un bâtiment de Tadao Ando) . L'ornement, c'est le calepinage. Le matériau est brut, naturel.
Qui oserait aujourd'hui faire cela dans des immeubles de standing.
Qui aujourd'hui oserait proposer en accession à la propriété ce type d'immeuble haut de gamme ?
Tout est conforme ici aux exigeances écologiques actuelles : densification d'un quartier, orientation, qualité des matériaux, isolation thermique, chauffage central.
Ah j'allais oublier le petit bonus ! Vous le savez peut-être mais mon grand-père (archi, aussi) était élève du maître. Il a d'ailleurs gratté sur l'ilôt 54. Quand il a proposé d'ajouter de la couleur, Auguste Perret lui a répondu : "les belles femmes n'ont pas besoin de maquillage" ;-)