La deuxième partie de la crise ?
A partir des indications fournies par le S&P 500, qui recense les résultats (en $) et le PER des entreprises qui font partie de l'indice (Prix des actions en fonction des revenus, par exemple PER = 20, signifie que l'action vaut 20 fois les résultats), on obtient le graphique suivant, depuis 1988 jusqu'à la date récente du 30/09/2009 pour les dernières valeurs connues :
Comprenez qu'il s'agit de la moyenne pour les 500 plus grandes entreprises Américaines, du PER et du revenu par action.
Non seulement donc les revenus sont en forte baisse, le "rebond" récent étant en fait le rattrapage de provisions pour pertes faites en 2008 (les entreprises ont anticipé des baisses de revenus beaucoup plus importantes que la réalité, donc les annonces sont regonflées par la disparition de ces anticipations trop exagérées), mais le PER, le ratio de valorisation des actions par rapport à ces revenus reste très élevé supérieur à 20, alors que la crise est là !
Imaginez simplement à revenus constants un PER de 20, signifie que l'action de paye 20 fois les bénéfices, c'est à dire qu'en reversant TOUS les bénéfices aux actionnaires, vous avez un rendement de 1/20, soit 5%, ce qui est bien, mais il faut compter l'investissement, l'intéressement ... Qui font qu'un ratio correct de PER est plutôt aux alentours de 12 (le ratio que Warren Buffet ou Benjamin Graham conseille de ne pas dépasser avant d'envisager d'investir... Comprenez qu'au delà il faut vraiment une super entreprise à potentiel de croissance très important pour espérer qu'elle gagne encore plus dans le futur).
Des revenus qui baissent... Un PER encore très élevé... La crise est finie ? Par quel miracle les chômeurs en croissance vertigineuse consommeront-ils plus dans 6 mois que quand ils avaient un salaire ?
Il me semble qu'une bonne "consolidation" comme ils disent, ne serait pas de trop avant qu'on puisse envisager une reprise réelle de l'économie sur des bases solides... En attendant ils impriment beaucoup de monnaie, pour espérer faire remonter tout ça... Mais pour quelles réelles relances de revenus à quelle échéance ? Qui peut croire que sans augmentation des revenus de la population tout ceci puisse repartir de l'avant ? Ce n'est pas très crédible !
Le temps que tout ceci diffuse dans l'ensemble de la population, sans un dividende monétaire installé, qui aurait un effet immédiat et permanent dans le temps, il n'y aucun réel espoir de voir un redécollage économique rapide.