Alors, toutes proportions gardées, il semble bien que le Nook ait une certaine avance, et une visibilité à grande échelle dans les magasins de B&N.
Pourtant, les analystes ne sont pas encore enthousiastes en diable, attendu que pour l'heure les lecteurs ebooks ne fournissent que des « reproductions statiques des versions imprimées », sans réel avantage notable sur les livres papier que l'on a pris l'habitude de manipuler depuis des siècles. Et pourtant, Forrester Research annonce bien que 3 millions d'exemplaires, toutes marques confondues seront vendues en 2009.
Si la technologie d'encre électronique pour afficher des lettres a un certain avantage, elle manque encore d'intérêt, stipulent les analystes, décidément jamais contents : pas assez évolués pour permettre de réellement profiter de tout ce qui peut se faire sur la toile en matière de contenu (liens hypertextes, vidéo, etc.), ces outils encore des manques cruels. Paul DeHart, président d'une société d'édition numérique, BlueToad, précise à Reuters que les dispositifs ne sont pas encore assez évolués pour la plupart des contenus.
A contrario, pour Bob Stein, ancien de l'Institut du futur du livre, l'actuelle technologie est déjà très avancée pour la plupart des lecteurs. Et avant de réclamer des outils plus perfectionnés, il faudrait encore que la quantité d'ouvrages sur le marché augmente. Et autre chose que des best-sellers, d'autre part. Tant que l'on ne saura pas à quoi ressembleront les lecteurs de demain, difficile de savoir ce que sera la littérature nouvelle : le support sera amené à modeler en partie la création.