Déduction des coûts de l'habitation

Si vous utilisez une partie de votre habitation à des fins professionnelles – que vous soyez indépendant ou que vous ayez une entreprise en personne physique – il est normal que vous puissiez déduire une partie des frais de cette habitation en frais professionnels. Imaginons que vous utilisiez professionnellement 35 % de votre habitation, vous pourriez alors déduire comme frais professionnels les intérêts de l'emprunt et les amortissements à concurrence de 35 %.

Cependant, le pourcentage que vous pouvez déduire n'est pas uniquement déterminé par la part que vous utilisez professionnellement. Si vous êtes marié sous le régime légal, il n'y a pas de problème et vous pouvez déclarer comme frais professionnels les amortissements et les intérêts au pourcentage de la partie de l'habitation utilisée professionnellement, donc, dans l'exemple cité, à 35 %. Par contre, en cas de cohabitation, vous êtes en principe chacun pour la moitié copropriétaire par indivis de l'habitation que vous avez achetée ensemble. Si vous êtes seul à utiliser celle-ci à des fins professionnelles, les frais relatifs à la partie professionnelle ne sont donc déductibles que pour la moitié. En d'autres termes, si vous utilisez votre maison à 35 % à titre professionnel, vous ne pourrez amortir que 17,5 % de celle-ci et ne déduire que 17,5 % des intérêts.

Il existe éventuellement une solution qui consiste à louer la moitié de la partie professionnelle de l'habitation qui appartient à votre cohabitant. Dans ce cas, le loyer que vous payerez sera entièrement déductible, mais le loyer doit effectivement être versé et la personne avec qui vous cohabitez sera taxée sur le loyer perçu. Cependant, comme elle pourra déduire un forfait de 40 % pour les frais, elle ne sera réellement taxée que sur 60 % du loyer.

Dominique Timmermans

Source : SNI-magazine et autres sources.