Duraille, la série de tests qui attend les Français à partir du 13 novembre. Et si le dernier match contre les Samoans fait figure d'aimable divertissement, il n'en est pas de même des deux premières rencontres.
Se présentent face aux bleus ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle (et ce depuis quelques temps déjà...). D'abord les Boks, qui restent sur une victoire en Tri-Nations. Puis les Blacks, qui se sont refaits une santé depuis leur échec face au XV de France en juin dernier.
Contre ces monstres de puissance, il ne faudra pas jouer "moderato cantabile", mais bien mettre les barbelés et opposer aux monstrueuses vagues offensives du Pacifique qui ne manqueront pas déferler, une défense de fer. Dans le genre de celle qui avait mis les hommes en noir au supplice un certain 13 octobre 2007. Sinon, on sera loin de vivre une "vie tranquille" et on risque bien de retrouver les affres habituels des tests de novembre et leurs pluies de points.
Pour contrer les Blacks, la Fédération compte bien sur le sol quasi sacré du Vélodrome de Marseilles. Même s'il n'est pas une forteresse imprenable (les Pumas y ayant déjà croqué les coqs il y a quelques saisons de cela), le stade marseillais a toujours apporté un supplément d'âme aux tricolores. Après le ravissement de juin dernier (qui n'était pas sans rappeler sinon l'été 80, du moins celui de 1979), souhaitons que Capitaine Dusautoir y trouve le succès. Il serait alors un des rares internationaux à pouvoir se targuer d'afficher trois victoires contres les Blacks (dont deux "outside").
Avant cela,
il faudra affronter les Boks. "Détruire" dit-elle, lorsque cette
équipe regarde ses adversaires dans les yeux avant le coup d'envoi.
Et lorsque Marc Lièvremont dit avoir la trouille en pensant à ce
qui se présente dans à peine quinze jours, on veut bien le croire.
Le premier mot auquel on pense à propos des Sud-Africains, c'est
"Douleur". On est au-delà de la traditionnelle rugosité qui anime
le rugby springboks. Les Bakkies Botha et autre Heinrich Brussow et
leurs camarades sont de redoutables combattants qui imprime une
intensité rarement vue, et qui vont laisser des traces sur les
corps de nos joueurs autrement plus sombres que le bleu de leur
tunique.
Et face à l'assurance des hommes en vert, il ne faudra pas seulement défendre. Il faudra oser. Etre joueur, quitte à risquer de paraître Impudent aux yeux des champions du monde. C'est comme cela que les tricolores l'avaient emporté en Afrique du sud lors d'un test disputé au Cap le 24 juin 2006.
Si nos joueurs parviennent à créer l'alchimie qui transforme de bonnes équipes en championnes, s'ils parviennent à adapter leur jeu à l'adversaire et à ne pas le laisser développer leurs schémas offensifs, alors ils pourraient bien créer une jolie sensation.
Ce serait sublime, forcément sublime.