Ce soir se jouait un match quelque peu particulier, puisque c'était le premier match de Turkoglu sous la tunique rouge et blache des Raptors contre son ancienne formation des Magic d'Orlando. Et ce match fut particulier également car les coéquipiers de Dwight Howard ont régalé en entrant 17 shoots à trois-points, Jameer Nelson, JJ Redick et Ryan Anderson étant les principaux artilleurs.
On a cru assister à un final rempli de suspense et de joie et de déception : après avoir été mené de 22 points dans le second quart, Bosh et ses potes se sont déchirés pour revenir à 4 petites longueurs des Orlando Magic, et ce à près de 5 minutes du buzzer final. Là je le suis dit : chouette, Turkoglu pourrait crucifier ses anciens partenaires, ça serait drôle ! Jusque-là, le turc n'avait pas réussi un très grand match, mais c'est un peu la marque de fabrique d'Hidayet : discret jusqu'à quelques encablures de la fin d'un match, et pouf, je prends le contrôle du match… JJ Redick nous explique cela :
“C'était bizarre de voir Hedo sous le maillot des Raptors, de l'autre côté ! Il a fait les mêmes choses qu'il faisait déjà avec nous !“
Malheureusement, ça n'est pas arrivé sur ce coup-ci, et la star de ce soir n'est pas pour une fois Dwight Howard ou Chris Bosh (malgré 35 points et 16 rebonds…) : le shoot à trois-points fut ce soir, la vraie star ! 17 d'un côté, 10 de l'autre : les principaux coupables se nomment Bargnani chez les Raptors, et Redick, Nelson et Ryan Anderson chez les Magic.
C'est simple, ces trois-là ont rentré également 15 des 17 shoots primés de leur équipe, 5 chacun donc. Nelson retrouve ses couleurs de la saison dernière en finissant meilleur marqueur de son équipe avec 30 points. Il était un peu mis de côté médiatiquement en ce début de saison à cause des excellents bouts de match de Jason White Chocolate Williams : il a remis les choses à leur place en montrant bien qui était le patron à la mène ! Ryan Anderson continue à étonner, avec un très beau 5/8 derrière la ligne des 7m23 pour 20 points au final : dans le cinq de départ à cause de la suspension de 10 matchs reçue par Rashard Lewis, Ryan Anderson est en train de montrer aux Nets qu'ils n'auraient peut-être pas dû l'inclure dans le deal amenant Vince Carter vers la Floride, sachant que les Nets n'ont pas de vrai power depuis un certain Kenyon Martin… Enfin, JJ Redick était également titulaire à cause de l'absence de Vince Carter, qui s'était fait mal au genou gauche lors du match les opposant à New Jersey ce vendredi. Redick, spécialiste du shoot longue distance, a fait son taf puisqu'il a rentré 5 shoots à 3-points sur 8 lors des trois premiers quart-temps, pour un total de 27 points à la fin. On le sait, Redick est un excellent shooteur, à 3-points ou derrière la ligne des lancers, mais il manque juste de rythme et surtout de confiance en lui : avec ce match où il bat son record de points (il était à 18 points jusque-là), il y a moyen qu'il trouve enfin le rythme NBA. Car Redick peut devenir un réel bon joueur de devoir, un Jason Kapono du riche (ou du pauvre, si quelqu'un a de la considération pour Kapono) qui peut vraiment permettre à Orlando de franchir un cap. Coach K, le coach de Redick à l'époque de Duke, est persuadé que son ancien poulain peut devenir un joueur très intéressant. Les deux hommes gardent d'ailleurs contact depuis sa sortie de Duke il y a maintenant 3 ans :
“Oui, il m'a appelé juste après le match contre New Jersey. Il m'a dit que mon match référence allait bientôt venir, avec un enchaînement de 5 ou 6 shoots à 3-points. Je ne savais pas que ça arriverait si vite !“
Si donc Redick arrive à se faire un trou dans l'effectif des Magic, Stan Van Gundy aurait alors 2 (Redick donc avec Lewis) voire trois spécialistes (Ryan Anderson ou Vince Carter ?) de shoots lointains, une force pas négligeable dans une conférence devenue bien difficile. A voir donc, mais Orlando enregistre là sa 3ème victoire de la saison en autant de match. Cela faisait quelques années que la conférence Est manquait de suspense. Avec les Celtics de Garnett/Pierce/Allen/Rondo/Wallace, les Cavs de LeKing & Shaq, et donc ces Magic-là, il se pourrait qu'on retrouve un peu de cette passion qu'on avait connue lors des années 90, où Ewing, Wilkins, Reggie Miller ou encore Mourning faisaient tout leur possible pour essayer de vaincre les Bulls d'un certain Michael Jordan !