Cela fait maintenant quelques mois que, sur ce blog, j’alerte sur les incessantes tentatives de N. Sarkozy de détruire les fondements démocratiques de notre société, au bénéfice bien entendu, de ses amis du Fouquet’s, des gros patrimoines et de la grande finance. La question qu’il se pose maintenant est: “Comment, avec 30 à 35% des voix, réussir à conquérir une majorité d’exécutifs locaux, puis s’assurer, en étendant le système, une confortable majorité au Parlement, parachevant l’oeuvre du dernier charcutage électoral?”.
Le dernier projet en date, prévu pour 2014, est celui de l’élection des “conseillers territoriaux” qui lui permettrait, tout en supprimant les Conseils Généraux (en soi une excellente mesure), de reprendre un maximum de Régions à l’opposition avant de l’étendre aux Législatives, et éventuellement aux Présidentielles.
Il s’agit de permettre à un parti largement minoritaire en voix (30 à 35% des voix) de faire élire une grosse majorité d’élus. Pour cela, il a d’abord fallu réussir à unifier politiquement son camp en une seule formation politique: l’Ump, puis il faudra imposer un scrutin majoritaire à un tour garantissant 50% des sièges au parti arrivé en tête, le reste, pour l’affichage se répartissant à la proportionnelle.
C’est évidemment le moyen d’assurer que le PS et l’Ump se partagent, ad vitam aeternam, tous les pouvoirs locaux, avec les 2/3, voire les 3/4 de ces exécutifs allant à l’Ump. Les autres courants politiques étant, pour extrêmement longtemps, cantonnés à de la figuration.
Vous avez bien compris: 30 à 35% des voix se partageant quasiment tous les pouvoirs, les 65% restants faisant de la figuration..!
Je m’étonne du relatif silence des élus du PS sur cette escroquerie démocratique supplémentaire. Mais peut-être qu’ils voient là le seul moyen de maintenir leur hégémonie sur la gauche et d’instaurer, enfin, un bipartisme cher à M. Raffarin..
- … “Ce que Proudhon observe à propos du capital quand il dit de lui qu’il est « immoral, ennemi de la patrie, alarmiste, toujours prêt à pactiser avec l’étranger, hostile à tout sentiment d’honneur, de loyauté, de respect aux lois, de probité », c’est ce que j’exprime moi-même en parlant de l’économie comme je viens de le faire : en tant que reflétant toujours la nature laissée à elle-même : comme le champ du donné animal propre à la nature humaine, où l’on observe l’exercice d’une agressivité brute et sans bornes débouchant sur l’élimination du faible par le plus fort, par la généralisation du « Malheur aux vaincus ! »”… Blog de P. Jorion.
- “Les nouveaux codes de la correspondance amoureuse”. Le Monde.
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