L'Aviron est en train de se transformer en galère, après la deuxième défaite de rang des ciel-et-blanc à domicile. Cette fois, ce sont des Toulonnais fringants et (un peu) moins insdisciplinés que les Bayonnais qui sont venus chercher les quatre points de la victoire. Et ce n'est pas le point de bonus défensif qui contentera les hommes du président Salagoïty.
L'éviction de
Richard Dourthe, pointé comme un des responsables de la situation
actuelle, n'a pas (encore) porté ses fruits. Et on se demande si
l'éloignement du Dacquois terrible servira vraiment à quelque
chose. Car à ne prêter qu'au Richard les causes du malaise, on
risque de minorer toutes les petites choses qui, mises bout à bout,
finissent pas fendiller le bel édifice qu'on croyait bâti pour la
tempête.
En attendant, voilà l'Aviron à une incroyable 13ème place au classement. Incroyable quand on voit la qualité de l'effectif, un effectif qu'on pensait taillé pour disputer l'une des places qualificatives pour les "barrages" qui opposeront les équipes classées entre la 3ème et la 6ème place. On sait bien que du papier au terrain, il y a une différence. Mais là, on est véritablement dans l'accident industriel.
Même si le championnat est loin d'être terminé, et qu'Albi fait figure de relégué quasi-certain, on ne peut pas dire que les perspectives soient vraiment de nature à créer un climat favorable pour les Bayonnais. Car Bourgoin et Montpellier, qu'on voyait se disputer l'autre place de relégué, n'ont visiblement pas décidé de baisser les bras.
On fait confiance aux Basques pour se remobiliser autour de ce qui fait la force de ce collectif, en particulier la volonté de ne rien lâcher. Mais il va falloir réagir.
Ce constat est valable pour Brive, autre grand malade de ce Top14 et qui, comme Bayonne, a éloigné un membre de son staff. Le nul obtenu à Bourgoin ne rassurera pas forcément les coéquipiers d'un Antonie Claassen fébrile à l'image de ses partenaires. On voit bien que les bruits de couloirs ont débordé sur le pré.
Alors que Montpellier remonte la pente, dans le sillage d'un Ouédraogo en grande forme, que Bourgoin serre les dents et le jeu, et que Montauban reste encore vert, on se dit que ce Top14 ne connaîtra peut-être pas de ventre mou cette année.