Proches ou lointains, les rêves sont des miroirs, le ciel et la terre en sont témoins. Dimanche premier novembre, temps de circonstance. Je mets un nez à la fenêtre… J'avais pourtant espéré. Il pleut et le vent se lève. Le jour aussi.
Je ne déroge pas à la règle, je fais le pas dans le jardin, café en main, je regarde le ciel. Plombé. Hormis quelques brillances, le jardin est aussi terne que le temps.
Premier novembre. Les morts sont au garde à vous. Depuis quelques jours, on astique le marbre. Toute à l'heure une faune importante, chrysanthème au poing, va défiler devant pour célébrer leur mémoire. Encore une occasion d'ouvrir la gourde à larmoyance. Comme si la mémoire ne pouvait pas se passer de fétichisme ! Pauvres vieux ! Les morts, pas les vivants. La vraie mémoire c'est le coeur. Le coeur c'est secret. Il est comme une boîte à souvenirs, on ne l'ouvre que très rarement et parfois par hasard, parce que, en cherchant autre chose… Une lettre s'est ouverte sous mes yeux.
Encore une semaine riche pour les citoyens, la machine à gloser n'a pas manqué de matière. Nous sommes nombreux à avoir réagi à l'idée du débat sur l'identité nationale. Nous avons été nombreux à considérer monsieur Besson comme un néo-facho. Gros piège du gouvernement et de la droite pour tenter de cacher les casseroles qui s'accumulent, comme rarement vu dans l'histoire récente de notre république. Pure diversion et calcul électoraliste de bas étage. Oh la grosse ficelle que voilà ! Sarko-Besson, lançant le buzz qui rapporte, le débat identitaire. Même Ségolène, jamais à court d'un pousse-toi de là que je m'y mette, est tombée dans le panneau ! A sa décharge (ceci n'est pas une excuse, ni non plus excusable) elle n'est pas seule à gauche à penser la même chose. C'est dans la perspective d'une non régularisation totale que la France va demander la création de vols de charters financés par l'UE. En France, il n'y a qu'une chose qu'on régularise avec certitude aujourd'hui : le pétainisme !
Cela dit, ni Clearstream, ni Karachi (si, un peu quand même), ni l'affaire du tout-à-l'égout de Cap Nègre n'a autant agacé et rendu colère l'homme de Neuilly que le capotage de l'élection-nomination-désignation de fiston à l'Epad. Dégoûté qu'il était le président de tous les neuilléens et de toutes les neuilléennes !