Hier soir, très tard dans un avion, je pensais à 2 choses : je me surprenais à ne pas avoir peur pendant l’heure et demi de vol et je reparcourais les deux semaines qui viennent de s’écouler. Étourdissantes. Pleines d’opportunités et de challenges comme j’en ai rarement vu depuis 17 ans que je travaille. Quand j’ai compris, #vraiment.
En fait, je ne crois pas que l’une et l’autre des deux choses soit réellement indépendantes. Je me sens plus libre que jamais. Libre de tenir tête à un client qui demande en même temps une réduction drastique de budget et un maintien du volume et de la qualité de service. Libre de challenger le brief d’un client. Libre d’accepter les remerciements de ceux qui expriment leur reconnaissance. Libre d’appeler les 5 contacts qui peuvent me remettre à niveau en 3 points de vue sur un marché que je n’ai pas scruté depuis 3 ans. Libre de concentrer mon énergie sur ce que je pense stratégique et utile aux marques dont on me confie l’image. Libre de demander explicitement à mes équipes d’avoir une conscience aigüe de ce qu’elles ont, au moins autant que de ce qu’elles n’ont pas. Et enfin, libre de continuer à dire ici ce que je veux, ignorant volontairement un nombre des mes collègues et clients transitant par là qui s’intensifie.
Cette liberté assez nouvelle, je la tiens beaucoup d’une conjonction d’événements relativement indépendants de toute démarche que j’aurais intelligemment structuré. D’abord, une série de nouveaux clients très dimensionnés, bouillonnants, énergisants. Ensuite, de nombreux projets qui permettent pour la première fois cette année de faire des choix. Enfin, un nombre anormalement élevé de témoignages (et souvent de preuves) d’amitié de personnes que j’estime, qu’elles soient à 1 ou 6 degrés de moi.
Si l’ensemble concentre la plupart de mon énergie sur le travail, ce n’est pas ma vie que j’ai déserté mais le net. Moins de billets, moins de (live)twitts, moins d’articles sur les séries pour lepost.fr. J’ai pourtant vécu de quoi écrire 2 fois par jour. Parce que la crise semble avoir suffisamment pris ses distances pour réanimer les soirées parisiennes.
L’ouverture du Windows Café au 47 boulevard Sebastopol a été l’occasion de découvrir Windows 7 et le nouveau secouage de fenêtre, la magie des écrans tactiles, le lieu très agréable que je serai ravi de revisiter dans une version un peu moins bondée.
La même semaine, c’est Calvin Klein montre et joaillerie qui nous conviait à un showcase de Thomas Dutronc dont je suis très fan, juste après un buffet ébouriffant, devant un public très haut de gamme (Laurent et son équipe ont fait un super boulot), nous au premier rang juste devant Zabou qui m’a un peu détourné de Thomas qui en a du coup profité pour se jeter sur la demoiselle à ma gauche histoire de la faire chanter dans le micro. Evidemment, ça s’est livetweeté. Mais je suis content d’avoir eu mon “rendez-vous” quasi annuel avec Zabou.
En début de cette semaine, c’est LG qui a convié à une Demolition Party du lieu éphémère que la marque à laissé aux mains d’artistes pendant 15 jours pour annoncer les écrans borderless. J’ai aussi pu enfin comprendre en vrai ce que le LED apportait en qualité d’image, c’est bluffant et je suis forcément un peu désespéré d’avoir acheté un LCD il y a à peine 6 mois… Pour la démolition, ce sont des people invités par je ne sais pas qui qui s’y sont collés, armés de perceuse.
Ne soyons pas dupes, la crise n’est pas terminée, ce sera encore long.
J’ai fait un rêve cette nuit, j’étais à Beyrouth, dans une ville ravagée et encore en guerre, et je m’interrogeais sur ce qui animait ces libanais galvanisés par une fête extravagante, décalée et profondémment joyeuse. Je crois que quand il fait froid dehors, il faut bouger plus que jamais, s’engouffrer dans un tourbillon pour n’en ressortir que l’été revenu. Alors je vais continuer, quitte à continuer un low blogging finalement très régénérateur.