L'humain est tout de même une sale race.
On le voit à l'audience des médias : les faits divers attirent le public comme un aimant. Lorsque le malheur s'abat sur des personnalités ou des inconnus ou, mieux, des gens que l'on déteste, alors là c'est jubilatoire, l'humain n'en perd pas une miette, il veut tout savoir.
Mais lorsque le malheur s'abat sur un proche ou un ami ... bizarrement celui qui souffre trouve de moins en moins de monde autour de lui ... plus de nouvelle, plus de message, plus personne qui soutient ... ou en tout cas plus grand monde.
Il est certain qu'il n'est pas super divertissant de rester aux côtés d'un(e) ami(e) qui souffre : c'est pas comme à la télé ou dans la presse où l'on ne voit le malheur qu'à travers une lucarne sans souci d'être éclaboussé, là on devient acteur, on a un rôle à jouer : devenir une béquille ou un confident ou un amuseur ... en tout cas il faut être là et tenter de trouver des mots pour soutenir son ami(e) ... et puis il y a ceux et celles qui ont beaucoup parlé d'amitié, de présence ... et qui subitement disparaissent ...
C'est pas grave ... nul n'est irremplaçable dans la vie ! En revanche le cinéma de l'Amitié est insupportable.