Martin Amis serait-il misogyne ou aurait-il simplement une dent, voire toute une mâchoire contre Katie Price (qui elle en a perdu une récemment) ? Serait-ce un des symptômes d'un auteur qui sent que sont écriture n'est plus d'actualité, et qui s'en prend aux écrivains plus populaires ?
Des questions qui font échos à sa récente déclaration à propos de Katie Price : « Elle n'a pas de hanche, pas de cul... un visage intéressant... mais ce que nous adorons tous réellement ce sont les deux sacs de silicone ». En gros, Martin Amis sous-entend que Price n'a pas de talent et que les ventes de ses livres reposent sur sa plastique pas forcement formidable mais présentant un décolleté avantageux.
Sur le Books Blog du Guardian, on se demande comment de telles réflexions misogynes peuvent encore être tolérées dans la bouche d'un écrivain. D'autant plus un de ceux qui comptent, et font partis de ceux qui doivent avoir un oeil détaché et objectif sur le monde.
Finalement, le books blog se demande s'il ne s'agit pas plutôt d'une sorte de jalousie sur la popularité. Cette jalousie pourrait venir selon le blog d'un sentiment qu'aurait l'auteur sur le fait que son écriture n'est plus aussi actuelle. Et plutôt que de se remettre en cause, il se chercherait un bouc émissaire.
Un peu à l'image de Philip Roth quand il prophétise que dans 25 ans la lecture de roman ne sera plus qu'activité marginale. Quoiqu'il en soit, il est affligeant de voir un écrivain se commettre dans des remarques misogynes au lieu de s'attacher à critiquer la plume. Ce qui serait tout de même un peu plus constructif.