Chaque année, c’est la même chanson. Des enfants passent de porte en porte et demandent des bonbons, le week-end d’Halloween. Même, si, pour mon plus grand contentement, ce rituel a moins de vigueur d’année en année. En tout état de cause, ce qui est arrivé cette après-midi dépasse l’entendement.
13h30, on sonne à la porte. Heure du déjeuner oblige, nous sommes en train de manger notre poisson et la purée de panais qui l’accompagne (pas très Halloween ce repas me direz-vous…). J’ouvre, et je vois 3 pré-ados d’environ 11-12 ans, qui me tendent leur sachet, sans dire bonjour. Ce qui me frappe le plus, c’est qu’ils sont en survêt’. Je cherche alors la moindre trace de maquillage ou de masque horripilant, en vain. Ils sont juste en survêt’, à la cool. Interloquée, je leur dit :
- Normalement quand j’ouvre, vous devez dire « un bonbon ou un sort ! »
- …
- Et par ailleurs vous devriez être déguisés.
Et un des 3 compères me répond, un brin moqueur, et du tac au tac : « on a pas les moyens d’acheter un déguisement ! ». Effet collatéral de la crise sur les enfants ? Euh, je penche plutôt pour la fainéantise. Parce qu’un peu de noir sur le visage ou un drap pour faire le fantôme, c’est vite fait. D’ailleurs, à 11 ans, on ne va plus chercher de bonbons. Je me garde par ailleurs de leur dire qu’on dit également : MERCI et AU REVOIR ensuite
De grâce, chers parents, apprenez le B.A-BA des bonnes manières à vos mouflets, euh, je voulais dire votre chère progéniture. Tout commence par un Bonjour, ensuite un merci, puis un au revoir. Je conçois que le dernier est plus difficile à prononcer, car il se décompose en 3 syllabes.
Je termine sur une note plus légère : hier soir, vers 20h20, je suis confortablement assise devant mon posté de télé, et j’entends sonner. J’ouvre, le paquet de carambar à la main. Et là je vois deux bouts de chou déguisés en monstre, de 3 ou 4 ans, avec leurs parents jouant le rôle de chaperon tout près d'eux. Logiquement, en de telles circonstances, je fais semblant d’avoir peur, puis je distribue des bonbons en souriant, mais cette fois-ci, c’est tout l’inverse : un des deux montres hurle et pleure en me voyant. Bon, c’est vendredi soir, fin de semaine, je ne suis pas très apprêtée, mais quand même ! Vivement que ça se termine, j’ai mis le nez dans la paquet de carambar, d’ici quelques heures, les petits monstres n’auront plus rien.Note à mes lecteurs : je supprimerai cette couleur de fond orange immonde quand on arrêtera de sonner à ma porte !!!