Charles Pasqua condamné à un an de prison ferme (même s'il fait appel) dans l'affaire des ventes d'armes à l'Angola. Alain Juppé frappé d'inéligibilité pendant un an. Dominique de Villepin mis en cause dans l'affaire Clearstream par Nicolas Sarkozy. Chirac renvoyé devant le tribunal correctionnel dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. L'ancien ministre Charbonnel qui affirme, ces jours-ci, que Robert Boulin a été assassiné…n'en jetez plus la cour est pleine.
La Droite (1) n'en finit plus de régler ses comptes devant la justice de notre pays. Les haines recuites et les vengeances fonctionnent à plein. Eric Besson peut toujours relancer le débat sur l'identité nationale, il me semble que les Français ont la tête ailleurs. Ils se demandent quand vont s'arrêter les délocalisations, les suppressions d'emplois, les suicides chez France Télécom ou Peugeot. Ils se demandent comment les contribuables vont financer l'immensité de la dette (sociale et budgétaire) alors que les riches continuent d'être, si j'ose dire, épargnés. Ils se demandent quel avenir vont avoir leurs enfants.
Dans ces conditions, il n'est pas vraiment étonnant que la cote du président de la République sont en baisse sensible et qu'une grande majorité de François jugent négativement son bilan de mi-mandat. Un sondage récent sur les intentions de vote aux prochaines régionales place l'UMP à 30 %, le PS à 21 % (+2%) Europe Ecologie à 15 %, le MODEM et le Front de Gauche à 6 % (-2%) le NPA à 5 %. Le Front national passerait de 6 à 9 %. Le pari de Nicolas Sarkozy (faire disparaître le FN du paysage politique en piquant ses thèmes) risque de ne pas être tenu. Et le débat sur l'identité nationale ne va pas arranger la situation. L'arroseur arrosé ?
J'oubliais. J'apprends que de plus en plus de gens hésitent à se faire soigner. Le forfait hospitalier à 18 euros par jour, le déremboursement de certains médicaments conduisent notre pays à « une abjection » comme dirait Jacques Généreux. Je ne me lasserai pas de contester le bouclier fiscal qui n'est rien d'autre qu'un bouclier de protection des grandes fortunes.
(1) le PS a eu son affaire Urba pour un financement illégal sans enrichissement personnel toutefois.