J'ai Lu semi-poche, 2009 - 410 pages - 12€
traduit de l'anglais (USA) par Cécile Desthuilliers
titre vo : Darkfever
Le chapitre suivant, c'est le drame.
La police irlandaise lui apprend l'assassinat d'Alina, probablement livrée aux griffes d'un psychopathe. L'enquête piétine, avant d'être bouclée moins d'un mois après le crime. La famille Lane est dévastée, MacKayla prend aussitôt la décision de partir pour enquêter sur le terrain et découvrir les circonstances affreuses du meurtre de sa soeur.
Alina semble en effet avoir basculé dans des affaires louches, lorsque MacKayla découvre les derniers messages laissés sur son répondeur de téléphone portable, sa soeur lui fait part d'informations obscures et sans queue ni tête. MacKayla fonce bille en tête, débarque dans une ville inconnue, totalement livrée au fog qui lui fait perdre tout sens d'orientation. Et sur place, la jeune femme est horrifiée par ce qu'elle VOIT. Des visions qu'elle seule semble avoir le pouvoir. Une vérité horrible et oppressante qu'elle refuse farouchement de croire.
En chemin, elle fait la connaissance de Jéricho Barrons, libraire et bibliophile, un beau brun ténébreux, macho et goujat, qui lui secoue les puces en lui ordonnant de rentrer au pays, pauvre petite agnelle qu'elle est, à se jeter dans la fosse aux loups affamés.
Et ce n'est pas qu'une image, car la suite promet des révélations toutes plus sordides et mortifiantes les unes que les autres !
Fever est une série qui connaît un gros succès aux USA, et je peux vous assurer que c'est mérité. Fièvre Noire (ou Darkfever), le premier tome, nous fait découvrir des personnages attachants et agaçants à la fois, avec une MacKayla Lane particulièrement superficielle et idiote dans la toute première partie de ce livre, même si on reconnaît en son for intérieur qu'on ne serait probablement pas plus brillante qu'elle dans de pareilles conditions ! Heureusement, son personnage s'étoffe au fil des pages et passe de la blonde bimbo à une créature plus racée et plus mature aussi. Tout n'est pas gagné non plus, cela participe à la légèreté de la lecture et c'est appréciable.
Car Fièvre Noire est une lecture facile, agréable et distrayante, où l'on passe du rose au noir en toute impunité, sans ciller. Karen Marie Moning nous fait en effet pénétrer un monde obscur peuplé de faës et autres créatures délicieuses (ahem, ahem) avec une facilité qui ne nous laisse guère le temps d'être décoiffés ! Personnellement cela me convient tout à fait, car je déteste me triturer les méninges pour comprendre les intentions de l'auteur.
Bref, on ne fait pas que broyer du noir non plus... il y a aussi de la sensualité et un zest d'érotisme, entre MacKayla et le sombre Barrons, par exemple, l'antagonisme est évident, cela provoque des étincelles, les échanges verbaux sont cinglants, mais dans le même temps il y a un truc comme une attirance physique pas bien définie, et là encore, c'est tant mieux car cela va permettre à l'histoire de mieux se développer (on ne peut pas tout avoir sur un plateau non plus, ce serait lassant).
Ah, et il y a aussi un autre personnage (que je ne nommerai pas) et dont la fonction est d'être dotée d'une telle puissance sexuelle qu'il tue toute humaine avec qui il a des relations, à moins qu'il ne décide de la protéger de son érotisme mortel. Hiiiii ! La rencontre m'a bien fait rire, c'est un passage hallucinant et cocasse. Vivement la suite !
Hélas, préalablement annoncé en octobre 2009, le tome 2 (Fièvre rouge) sortira finalement en février 2010. Grrrr. Du coup, j'ai commandé Bloodfever en anglais. :p