Salut les académiciens. Le rugby français serait-il en crise ? La saison avait mal commencé avec le cas Bourgoin obligé de rappeler aux affaires un vieux monsieur de 77 ans pour qu’il mette son carnet d’adresses au service du club. Au dernières nouvelles Gaston Maulin a bien pris la Président par intérim mail il peinerait à trouver des partenaires qui sont disposés à mettre la main au porte-feuille. Par ces temps de crise il ne sont pas légion ceux qui acceptent de sortir de l’argent à fonds perdus.
Crise aussi au Stade Français. Il a suffit d’une défaite à domicile pour que soient limogés les entraîneurs McKenzie et Dominici. Ce dernier est toujours salarié du club mais personne n’est en mesure de dire ce qu’il fait en échange de son salaire. Notez au passage qu’il est actionnaire minoritaire du Stade Français. Dans ces conditions il est plus difficile de le mettre à la porte que Mc Kenzie. Celui-ci est de retour en Australie où il immédiatement retrouvé du boulot. A un journaliste de l’Equipe qui lui a rendu visite il a déclaré que le Stade Français était géré à le mode ancienne. Que le Président Guazzini était davantage préoccupé du marketing que du sportif. Bien entendu celui-ci a prétendu que Mc kenzie racontait n’importe quoi. Cela dit Max Guazzini n’a pas pour autant réglé le problème du Stade de France. Son club n’y gagnait pas avec le tandem Mc Kenzie-Dominici. Il n’y gagne pas non plus avec le tandem Delmas-Faugeron.
Crise encore à Brive. En signant un contrat de Manager Général jusqu’en 2011 Laurent Seigne se croyait à l’abri pour un bout de temps. Il avait choisi deux fusibles, Mola et Laussucq qui normalement devaient sauter avant lui en cas de coup dur. Finalement c’est lui qui a explosé en plein vol. Mola a pris sa place. Laussucq a été maintenu dans son rôle d’entraîneur. On n’a fait qu’ajouter une couche au problème de Brive en désignant Casadeï pour entraîner les avants.
Crise toujours à Bayonne. Richard Dourthe avait magouillé pour prendre la place de Jean Pierre Elissalde comme manager de Bayonne il y a deux ans et demi. Aujourd’hui c’est lui qui est débarqué à la demande des joueurs. Bien acquis ne profite jamais.
En faisant cette liste je me dis que le cochon est vraiment dans le maïs s’agissant du rugby français. En discutant l’autre jour avec le vice-président d’un club pro celui-ci me disait qu’il n’était même pas invité aux réunions du comité de direction de son club. Et qu’il apprenait tout en lisant le journal. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait pas mis de l’oseille dans le système. Il ne faisait que de donner du temps. Et que le bénévolat n’est pas valorisé dans le rugby d’aujourd’hui. En conséquence, puisque seuls les payeurs ont le droit de s’exprimer, ce vice-président envisager de se retirer et d’aller donner son temps ailleurs.
Le mal-être de ce vice-président c’est exactement ce qui est arrivé à Patrick Sébastien. Avec 50 000 Euros de mise de fonds il n’était qu’un actionnaire minoritaire. Il avait donc dû se contenter d’un poste honorifique de Président d’Honneur. A ce titre il n’avait que le droit de la fermer. Quand il a voulu l’ouvrir on lui a fait remarquer que la parole était exclusivement réservée à ceux qui ont mis suffisamment d’argent dans les caisses pour payer les joueurs. Et on lui a montré la porte. Il est parti. Mais Brive est toujours dans la merde.
A propos de crise, le pire est à venir. les députés viennent de décider d’annuler la niche fiscale de 30% accordée entre autres aux club professionnels de rugby au nom du Droit Collectif à l’Image. Cette faveur avait été consentie par l’Etat jusqu’en 2012. Mais les élus du peuple l’ont remise en question cette semaine. Si le Sénat confirme la position des l’Assemblée Nationale c’est tout le rugby professionnel qui se prend un tsunami de plein fouet. Tous les budgets ont été établis sur la base de cet avantage fiscal. Aucun club ne va pouvoir honorer ses engagements vis à vis des joueurs. C’est la faillite assurée pour les plus fragiles d’entre eux. Certains ne vont pas tarder à regretter le bon temps de l’amateurisme marron. Et vous ?