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Celle que j’aime (Carmen Oriol)

Publié le 30 octobre 2009 par Arbrealettres

violoncelle

Ton coeur est frais comme tes bras,
Ta bouche est fraîche comme l’ombre,
Ton ombre est fraîche comme une eau
Qui s’écoulerait de ton coeur.

Beau corps, violoncelle d’amour,
Les cheveux sont les harpes.
Au ruisseau d’ombre et d’herbes longues
Etincelle le saut des carpes.

Celle que j’aime est un ruisseau
Qui me caresse de sa course.
Celle que j’aime est un berceau
Où je m’endors au bruit des sources.

Celle que j’aime est un rosier
Dont je voudrais cueillir la rose.
Celle que j’aime est un brasier
Qui me purifie toute chose.

Celle que j’aime est un roseau
Qui me courbe sous ses bras frêles.
Celle que j’aime est un oiseau
Sa voix c’est du soleil qui grêle.

Celle que j’aime est une aurore
Qui me sépare de la mort.
Mais la mort qu’elle porte en elle
Est un mystère de lumière.

(Carmen Oriol)

Illustration


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