Dernier volet de l’état des lieux du tennis masculin en France
les vieilles rapières
Plus vraiment de notion d’âge ou de classement pour ces vieux briscards qui seront sans soute capable d’estoquer quelques adversaires grâce à leurs bottes secrètes. Certains seront peut-être même capables de briller tout un tournoi, cependant il ne s’agit plus ici de l’avenir du tennis français.
Marc Gicquel : A plus de 30 ans Marc continue à briller sur quasiment toutes les surfaces tout le long de l’année. Il accroche même parfois de grands joueurs mais ne parvient pas à les vaincre.
Michaël Llodra : le gaucher volant avait fait une bonne saison 2008, gagnant même le tournoi de Rotterdam en simple. 2009 marque un net déclin avec des résultats en dents de scie et probablement la fin de collaboration avec l’équipe de coupe Davis. Capable d’éclairs gageons qu’il saura faire tomber la foudre quelquefois en 2010.
Sébastien Grosjean : Blessures, calamités et poisse pour l’ancien numéro 1 français. Bien décidé à revenir, toujours passionné par son sport on pourrait croire qu’il n’a rien fait en 2009 alors qu’il a tout tenté pour reprendre et retrouver son niveau. Encore une cruelle désillusion au tournoi de Lyon où il était en position de l’emporter contre Kiefer. C’est dire tout de même que son niveau est encore raisonnablement bon.
Arnaud Clément : une fin de carrière à la Santoro pour la Clé ? Ce serait bien possible tant il semble qu’Arnaud ait des ressources tactiques et techniques pour pallier la baisse inéluctable de l’allant physique. Et ses tenues d’épouvantail ne peuvent que l’aider !
Nicolas Mahut = capable de grandes choses sur gazon et surfaces rapides il est passé à côté de sa saison tout comme Nicolas Devilder qui pourrait être son pendant pour les surfaces lentes. Tous deux membres du top 100 encore en juin dernier sont désormais au-delà de la 200ème place mondiale.
Citons aussi les quasi-inconnus (du grand public) Laurent Robert, Laurent Recouderc, Sébastien De Chaunac, aux abords de la trentaine ou l’ayant dépassée qui parviennent assez souvent à passer les qualifications de tournois pas toujours mineurs. Reconnaissons toutefois que pour ceux qui suivent uniquement les tournois du grand chelem il est normal de ne pas les connaître.
Enfin, rendons hommage au briscard des briscards, au bretteur des bretteurs, au prince de la botte secrète, celui qui faillit rendre fou plus d’un (dont Roger Federer lui-même) et qui termine sa carrière cette année : le grand Fabrice Santoro (6 tournois remportés en simple, 24 en double + 2 coupe Davis à 10 ans de distance il y a plus dégueu comme palmarès, non ?). Qui mieux que lui pourrait incarner ces vers tirés de Cyrano :
Je quarte du pied, j’escarmouche,
Je coupe, je feinte… et
A la fin de l’envoi, je touche