Mijotée de queue de boeuf & purée de céleri rave

Par Eric Bernardin


Lorsque je débarque samedi dernier chez mon boucher, je ne suis pas vraiment fixé sur ce que j'allais lui acheter. Et puis voilà que je vois des tronçons de queue de boeuf joliment ficelés en rosace. C'est cela qu'il me faut ! Ni une ni deux, je lui ordonne de décrocher le précieux colis, le paie et l'embarque chez moi pour l'accommoder.

Simple is beautiful
. Tel est le mot d'ordre du jour. La queue du boeuf, ça se suffit à elle-même. Pas besoin de tralala. Dans une grande cocotte, je fais revenir avec un peu de graisse de canard mes tronçons sur toutes leurs faces, mais aussi deux moitiés d'oignons (uniquement du côté coupé jusqu'à ce que soit bien doré). Puis je couvre d'eau et j'ajoute un bouquet garni en infusette (très pratique). On pose le couvercle et on laisse mijoter à feu très très doux pendant 4 heures.
J'ai ensuite retiré mes tronçons, fait réduire de moitié le jus de cuisson. Puis je l'ai laissé reposer sur le rebord de fenêtre pour la nuit pour le dégraisser.
Le lendemain, j'ai récupéré toute la viande possible sur mes tronçons. Dégraissé mon jus devenue gelée. Puis j'ai réuni la viande et la gelée, et laissé de nouveau compoter ensemble deux petites heures.
Il me restait à trouver l'accompagnement. J'aurais pu faire une simple purée de pommes de terre. Mais je pensais que l'on pouvait faire un peu moins classique (même si ce n'est pas des plus destroy...). Une purée de céleri.
J'ai donc épluché celui-ci, l'ai coupé en morceaux réguliers puis les ai versés dans un mélange de crème liquide et de lait (moitié-moitié). J'ai aussi ajouté un peu de sel et de noix de muscade. Cuisson à couvert durant 30 minutes. J'ai ensuite mixé mes légumes avec un peu de lait crémé et de jus de boeuf. Et réservé le reste du lait pour une entrée improvisée (à paraître demain).
Il n'y avait plus qu'à servir.


Ayant ouvert (et non achevé) une bouteille de blanc au repas précédent et étant absent les jours qui suivaient, j'ai pris la lourde décision de ne pas ouvrir de bouteille de vin rouge (je n'aime ni gâcher ni me murger). Mais rien ne vous oblige à faire la même chose. Je vois bien un Crozes-Hermitage avec ce plat. Ou un Givry de Joblot.

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