Réagir n'est pas penser (et vice versa)

L'autre jour, surfant sur le ouèbe, je clique sur un article qui me dit que réagir n'est pas penser. La chronique raconte que tous les jours, nous recevons via les médias, boites mails et autres dépêches un nombre incalculable d'informations et que tous les jours on nous demande de réagir... et si possible, vite, à chaud, dans l'instant. Autrement dit, il convient d'avoir un point de vue sur tout, de la grippe A à la la forme du président, en passant par la petite phrase de machin, la mort d'untel, le dernier bouquin de truc, le PS, l'écologie, le bio, tout ça.
Mais là n'est le propos. C'est ensuite que ça devient intéressant.
La chroniqueuse estime en effet qu'en se faisant piéger par la vitesse de circulation de l'information et les outils technologiques qui permettent de rester en permanence connectés, " nous voilà dépendants de cette connexion permanente et obligés d'y participer.Ce turn over accéléré de l'information, ce culte de la nouveauté, nous amène à confondre communication et réaction et nous fait tomber dans l'accumulation de points de vue, pire dans l'expression des émotions pures plutôt que dans le débat d'idées, l'échange, la conversation, bref, tout ce qui pourrait faire jaillir la pensée et les vraies idées". Bon, elle pense ça, pourquoi pas. Personnellement, je ne me sens obligé à rien. Mais comme dit l'autre, ça se médite. D'autant qu'elle (la chroniqueuse) propose que dans une période où on aspire tous à un peu plus de sens, d'utile, d'essentiel, de "résister à la tentation de la réaction, d'apprendre à laisser passer ces sujets de conversation qui n'en sont pas. Ceux qui ont choisi cette option ont redonné un peu de souffle à tout un chacun. On ne construit pas en réaction, mais en proposant une vision". J'aime bien, si je peux donner mon avis ;-)