Encore un roman de Douglas Kennedy très efficace et qui se lit très facilement. Mais j'ai été agacée mais son côté matérialiste
: pas une page où il n'est question d'argent et de dollars (avec plusieurs zéros). Mais un roman distrayant. Avec un suspense qui monte en puissance, difficile d'en décrocher. Mais, j'ai presque
été déçue par la morale de l'histoire : à Hollywood, l'on est rien si l'on n'est pas riche et célèbre. J'avoue avoir du mal à y adhérer, peut-être parce que je ne suis moi-même ni l'un ni l'autre.
Le narrateur, David Armitage, scénariste, perd tout après avoir connu une ascension fulgurante : notoriété, argent, biens, femme, enfant, amis, petite amie... Pourtant il s'obstine à poursuivre son
rêve de fortune et de gloire, comme si sa vie en dépendait. Impossible pour moi de m'identifier à l'un ou l'autre des personnages, ni même de compatir aux déboires du personnage principal. Malgré
tout, une fois de plus, j'ai été tenue en haleine. Il faut dire que Douglas Kennedy manie redoutablement bien l'art du suspense !
extrait : "Ou on est dans le coup ou on ne l'est pas. Ou on est lancé ou on n'existe pas. En ce sens, Hollywood est un archétype des théories
darwiniennes. Alors que dans d'autres villes la même hantise de la réussite se dissimule sous des couches d'urbanité et d'affectation intellectuelle, le principe de base est ici sans détour : si tu
as quelque chose à m'apporter, tu m'intéresses. Monstrueuse superficialité, s'indigne-t-on souvent, mais moi j'aimais la franchise bourrue de ces rapports sociaux. On sait toujours de quoi il est
question. On ne peut ignorer les règles du jeu."
Rien ne va plus, Douglas Kennedy,
Pocket, 443p.