traduit de l'allemand par Jean-Claude Mourlevat
Gallimard jeunesse, 2009 - 52 pages - 17€
Je ne suis pas folle, folle de contes (Grimm ou Perrault) parce que je leur trouve un côté effrayant et compliqué qui me dépasse. Inutile de décrypter le blocage, je suis une bête curieuse, pas farouche non plus, j'y vais, j'y viens, je boude, je repars, mais j'y reviendrai sans cesse. Pour preuve, cet album Hänsel et Gretel illustré par Lorenzo Mattotti.
Tout de suite, il m'a tapée dans l'oeil.
Il faut le voir en vrai pour le croire. Cet album est superbe, tout noir, avec un peu de blanc, et de belles lettres dorées en couverture. A l'intérieur, c'est la même sobriété : du noir, du blanc. Point.
C'est assez saisissant, voire terrifiant. Et pourtant, c'est très beau. Cet aspect tragique qui imprègne l'esthétique de Mattotti colle à merveille avec la beauté cruelle du conte des frères Grimm.
Vous vous rappellez ces deux enfants, abandonnés dans la forêt par leurs parents, acculés par la famine et donc résignés de livrer le sort de leur progéniture aux créatures de la nuit. Le frère et la soeur vont découvrir une maison faite en pain d'épice, un alléchant guet-apens pour la propriétaire qui est en fait une vilaine sorcière, et qui mijote en secret le sombre dessein de gaver les mômes pour son futur repas !
Brrr.
Autant j'aime l'explosion des couleurs dans les albums, autant j'ai été saisie d'étonnement et de fascination pour ce noir qui dégage davantage une force et moins une sentence qui opprime. C'est assez impressionnant.
Je ne crois pas que cet album va séduire les enfants, mais davantage un lectorat plus mature. On en parle également sur La belle illustration où est évoquée la prochaine exposition à la Galerie Martel à Paris des originaux du livre de Lorenzo Mattotti (du 21 novembre au 9 janvier 2010).
A noter, pour finir, que l'Italie est l'invitée d'honneur du 25° salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil.
Pssst, c'est Jean-Claude Mourlevat qui signe la traduction de l'allemand de ce conte qui fiche la frousse ! ;)
Tout de suite, il m'a tapée dans l'oeil.
Il faut le voir en vrai pour le croire. Cet album est superbe, tout noir, avec un peu de blanc, et de belles lettres dorées en couverture. A l'intérieur, c'est la même sobriété : du noir, du blanc. Point.
C'est assez saisissant, voire terrifiant. Et pourtant, c'est très beau. Cet aspect tragique qui imprègne l'esthétique de Mattotti colle à merveille avec la beauté cruelle du conte des frères Grimm.
Vous vous rappellez ces deux enfants, abandonnés dans la forêt par leurs parents, acculés par la famine et donc résignés de livrer le sort de leur progéniture aux créatures de la nuit. Le frère et la soeur vont découvrir une maison faite en pain d'épice, un alléchant guet-apens pour la propriétaire qui est en fait une vilaine sorcière, et qui mijote en secret le sombre dessein de gaver les mômes pour son futur repas !
Brrr.
Autant j'aime l'explosion des couleurs dans les albums, autant j'ai été saisie d'étonnement et de fascination pour ce noir qui dégage davantage une force et moins une sentence qui opprime. C'est assez impressionnant.
Je ne crois pas que cet album va séduire les enfants, mais davantage un lectorat plus mature. On en parle également sur La belle illustration où est évoquée la prochaine exposition à la Galerie Martel à Paris des originaux du livre de Lorenzo Mattotti (du 21 novembre au 9 janvier 2010).
A noter, pour finir, que l'Italie est l'invitée d'honneur du 25° salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil.
Pssst, c'est Jean-Claude Mourlevat qui signe la traduction de l'allemand de ce conte qui fiche la frousse ! ;)