La fin de l'année est une période cruciale pour la plupart des e-commerçants, aussi tirer son épingle du jeu est-il un enjeu de première importance. Mobile marketing watch rapporte qu'une enseigne américaine, pour l'avoir habilement fait en utilisant le canal du mobile, a rencontré un remarquable succès commercial.
Planet Funk est une chaine américaine de magasins de vêtements tendance au public plutôt jeune. Pour tirer son épingle du jeu durant la fin d'années 2008 (au fort de la crise), elle s'est associée les services de Mobile Storm, une agence spécialisée, afin de monter une campagne marketing sur mobile.
L'offre est un classique pour accroître son panier moyen : proposer une réduction d'autant plus importante que la commande est élevée. Pour en bénéficier, le prospect doit envoyer un texto ("PFUNK") à un numéro court (38714) : il reçoit alors sur son mobile un coupon de réduction qu'il fera valoir en caisse. (Par la même occasion, il lui est proposé de rejoindre le mobile club, la liste de diffusion maison de bons plans par texto.) L'opération a été diffusée sur plusieurs supports maison - magasins, site Web, blog - et sur les sites des galeries marchandes dans lesquelles les magasins se situent. On touche ainsi les clients et les prospects chauds. L'opération avait ceci de particulier qu'il n'y avait pas d'autre moyen de recevoir son coupon que sur mobile. La campagne a commencé le 21 novembre pour s'achever le 31 décembre.
Près de 2 000 coupons ont été diffusés avec un taux d'utilisation de plus de 90%. L'opération dans son ensemble a compté pour 20% du chiffre d'affaires de fin d'année pour un ROI de plus de 370%. Elle a également permis d'augmenter la liste de diffusion de près de 300 numéros de mobile.
Un succès donc. Ce que je trouve intéressant ici, c'est que la campagne n'a rien d'original. C'est un professionnel qui connaît sa cible, son produit, les affaires et qui s'est associé à un autre professionnel, familier lui du média mobile. Chacun a fait l'effort de comprendre l'activité de l'autre, et cela donne ce succès.
Le défi des nouveaux médias n'entraîne pas toujours la faillite des bonnes pratiques. En revanche, il est rare qu'il n'impose pas de les repenser pour les adapter.