Dans les douves du Louvre
Publié le 29 octobre 2009 par Marc Lenot
Il faut s’enfoncer sous terre, aller sous le musée du Louvre, dans ce qui fut l’enceinte du château royal. Les pierres claires des vieilles murailles sont ornées, le long d’un parcours sinueux, de phrases écrites au néon; les lettres, les mots se dévoilent peu à peu au cours de la déambulation, on construit la phrase mot à mot, puis on s’arrête pour la lire dans son entièreté. ‘Le mur est la surface de sa propre histoire enfouie.’
Joseph Kosuth a jalonné ce parcours (jusqu’au 21 juin) de quinze phrases qui parlent d’histoire et d’archéologie, d’apparence et d’illusion. ‘Les pierres et les mots s’assemblent pour produire à la fois un mur et un texte.’ C’est un parcours initiatique, celui des maçons médiévaux, des bâtisseurs de cathédrale, des disciples d’Hiram, des enfants de la veuve, une quête de savoir au fond de nous. ‘Les pierres du mur sont signées, et pourtant chacune reste anonyme.’
Une des phrases s’interrompt soudain, elle reste en suspens ‘Une première réflexion, puis’, on a le souffle coupé avant d’en retrouver la suite au fond du puits : ‘détail se dilate’.