Citoyens !
Une nouvelle faille dans le storytelling politique de Nicolas Sarkozy :
« Yann Barthès et son équipe du Petit Journal de Canalplus ont donc une fois de plus épinglé Nicolas Sarkozy en flagrant délit de copier/coller et de mensonge. On connaissait les petites phrases, les mots clés et les argumentaires concoctées par le service communication de l’Elysée et reprises en coeur par le gouvernement. Mais là c’est du lourd : il s’agit d’un copier/coller des trames d’un discours datant de 9 mois le tout introduit par « Je ne suis pas venu vous tenir un discours que vous avez déja entendu » ! »
Il devient donc de plus en plus intéressant de voir que dans une orchestration du discours politique, le web permet de faire émerger des failles, des « ruptures » dans la crédibilité de nos hommes politiques.
La comparaison d’archives est à portée de … diffusion auprès d’un plus grand public afin de contrôler plus fortement la narration.
Je vois pourtant 2 problèmes :
- les « convaincus » continueront leurs chemins de croix, mais contrôler l’omniprésident dans une communauté qui se regarde n’est pas suffisant : comment atteindre le vrai public final, celui qui fait basculer une élection s’il va voter ?
Je cite Caroline : « Mais hier, je me suis dit qu’il restait quelques personnes qui font leur job. Et ce job, c’est mettre le doigt sur une évidence, le pouvoir actuel n’est que dans les discours, dans l’info qui en chasse une autre, dans la démagogie permanente. Ce petit journal ne changera probablement pas le cours des choses, je ne me fais aucune illusion. » - il s’agit bien seulement de contrôle de la narration, pas de l’influence ou de l’abus de position. Illustration sur un autre sujet : « cette déclaration est étonnante. Guillon y avoue que ses camarades de jeu, notamment Demorand et Legrand, n’osent plus rire de ces gaudrioles. Rire serait compromettant, suspect, donc coupable. » Un rappel aussi que sur certains voyages de presse de la bande à Sarko, les journalistes sont invités à ne poser aucune question sur les sujets qui fâchent (ex : Jean Sarkozy). Ces derniers n’ont guère le choix, car sinon ils perdent leur invitation…
Amis journalistes, vous avez une responsabilité hors du commun afin de reprendre le contrôle de l’information. Nous ne voulons pas d’une guerre de communicants (et c’est moi qui dis ça…)./