Quand je parle de mes disques de ce temps-là à mes enfants, après se demander longtemps de quoi peut bien parler l'ancêtre, ils s'en souviennent enfin et lancent alors, ah oui les disques c'est les vieux trucs qui encombrent la cave et que maman aimerait tellement jeter… Mes disques !
Généralement à ce moment-là j'apporte à Marie quelques précisions sur ce qu'il pourrait arriver à sa collection de livres pour enfant si jamais une des ses mains malfaisantes avait le malheur de se poser sur ma collec' ! Et puis je descends à la cave pour les rassurer et pour vérifier que mes petits sont toujours là bien rangés, bien au chaud. Et quand je finis par en attraper un je m'attrape en même temps la nostalgie du temps de leur achat…
Les disquaires de cette époque où l'on pouvait acheter de la musique au coin de la rue et pas seulement dans des mégastores sans âme, ces disquaires me faisaient rêver, je les voyais comme des cavernes pleines de trésors pratiquement introuvables en France, sauf barré du logo " import " et donc vendus à prix d'or. Et quand je suis arrivé à Londres la première fois et que je suis entré chez mon premier disquaire j'ai pensé que j'étais bien arrivé au paradis…
Il y a des jours comme ça, particuliers, où les choses se mettent curieusement en place…
En entrant, tout était comme je l'imaginais, des disques rares plein les bacs, des disquaires à rouflaquettes et iroquois dressé sur la tête, les baggys traînant pratiquement par terre et la Doc' Union Jack récemment cirée… la musique sortait d'enceintes qui en vibraient de plaisir, les clients se échangeaient des regards entendus… y'a pas j'étais au paradis du rock'n'roll !
Et puis un nouveau disque a été placé sur la platine, nous avons entendu le bruit d'une
C'est comme ça que je me suis retrouvé à faire le pas du canard des danseurs de ska couplé à un skinhead qui m'aurait fait fuir à l'autre bout du royaume dans d'autres circonstances et que j'ai failli embrasser à la fin de notre danse… failli !
Ce n'est qu'après tout ça, suant mais heureux, à ce moment où j'ai donné ma pile de disques au vendeur et qu'il m' a demandé avec un grand sourire mon salaire des trois dernières années que je me suis dit que les choses n'étaient pas si simples, même au paradis…
Et forcément aujourd'hui c'est le cuisinier le plus rock'n'roll, Jamie Oliver qui est au programme !
Ingrédients : 160g de beurre mou – 60g de farine – 220g de sucre en poudre roux – 130g d'amandes en poudre – 5blancs d'œufs – 150g de framboises – du ginger cordial à ma manière (voir la recette suivante)
Mettez dans un saladier la farine, le sucre, l'amande en poudre et les blancs d'œufs et battez le tout jusqu'à obtenir un mélange mousseux. Ajoutez le beurre mou et battez de nouveau.
Répartissez la pâte dans des moules à muffins bien beurrés.
Enfournez dans un four préchauffé à 175° pendant une vingtaine de minutes.
Au sortir du four badigeonnez généreusement au pinceau avec du ginger cordial il n'y a plus qu'à préparer un bon thé anglais et déguster en pensant à l'Angleterre !
Ginger cordial à ma manière
Ingrédients : 250g de sucre en poudre - 25cl d'eau – le zest d'un citron vert si possible coupé en une longue lanière – 10g de gingembre en tranche très fines – 1/2càc de bicarbonate de soude – le jus d'un citron
Mettez le sucre, l'eau, le zest de citron vert, le gingembre et le bicarbonate de soude dans une casserole. Portez à ébullition et poursuivez à petite ébullition pendant une dizaine de minutes.
Ajoutez alors le jus de citron portez de nouveau à ébullition puis laissez tiédir.
Mettez en bouteille.
On peut utiliser ce sirop avec de l'eau pétillante ou en faire des grogs ou… plein de choses !
La quinzaine anglaise sera de retour la semaine prochaine après un week-end très très lecture…
Mais pourquoi, on steep beeeeeyonddddd…tchakata tchakata tchakata… Madness is madness... est-ce que je vous raconte ça…