Stargate. La Porte des Etoiles, issu d’un film de Roland Emmerich, s’est issée en quinze années au rang des Star Trek et autres Galactica télévisuels. Même si la saga (en 3 séries dorénavant) n’a pas totalement gagné ses lettres de noblesses, force est d’avouer qu’elle a remporté les derniers rounds. Star Trek s’est replié, très récemment, au cinéma, et Battlestar Galactica a du se contenter de quatre saisons. Plus abordable pour le grand public, Stargate a forgé sa mythologie très récemment, et a plié quinze saisons en deux séries avant de se réinventer avec ce nouvel ère : Stargate Universe.
Et cette tentative de reboot n’est pas si anodine. Stargate a toujours utilisé la même recette, une mythologie se tissant au gré des voiles via la Porte des Étoiles, et un mix entre conflit terrien de base (armée, conflits internationaux..) et l’arrivée de grands méchants extraterrestres. Pour mieux renouveler au gré des années l’histoire de la première équipe SG, puis du vaisseau Atlantis. On retrouve ici le même point de départ ; en plein affrontement avec des ennemis (Goa’uld certainement), une base est évacuée via une Stargate.. pour atterrir sur un vaisseau inconnu, très loin de la Terre et sans moyen de revenir. Porté disparus, ils vont devoir faire face à leur situation, à commencer par réparer un vaisseau Ancien très abîmé. On notera au passage l’inclusion à la saga d’un acteur plutôt cinéma, Robert Carlyle, qui est ici le scientifique borné et fier, responsable de leur situation. Le reste du casting, plutôt inconnu, remplit son office, avec quelques guests de luxe pour justifier l’univers Stargate (ainsi deux rôles de SG-1 de passage).
Le pilote n’offre pas beaucoup d’aventures, mais présente les personnages et leur nouvelle situation. La suite s’annonce directe puisque nous laisserons les « transportés » sur le vaisseau, avec pour seule porte de sortie une planète à explorer pour essayer d’en savoir plus. Plus sombre que ses prédécesseurs, Universe reste plutôt limitée sur ce départ en terme d’histoire, se permettant tout juste de nous présenter les principaux atouts pour la suite. Plus moderne qu’avant, on notera l’influence des séries SF récentes (BSG au premier rang) qui nous renvoie à des thématiques plus pessimistes et des ambiances plus noires. Bref, ici l’équipe restante est isolée, a peur, faim, froid.. et on nous annonce de la tension pour la suite.
Plutôt bien vu, pas forcément extraordinairement original, ce pilote devrait remplir son office et offrir aux fans mordus de SF leur pain quotidien. Se regardant facilement, la nouvelle série n’occupera pas forcément les esprits des non-initiés, mais Stargate peut à ce niveau conserver son petit coin de spectacle chaque semaine et nous réserver quelques surprises.