Dans Le Figaro, Frank Baasner, président de l'Institut franco- allemand de Ludwigsburg revient sur les différences de styles, de tempéraments, de méthodes qui séparent Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Des différences qui ne favorisent pas l’entente franco-allemande et la prise en compte des inévitables divergences (d’intér^ts et d’idées) avec sang-froid et intelligence.
Coté français : trop de méconnaissance des réalités allemandes. Cela devrait pouvoir s’améliorer. Une affaire d’entourage présidentiel…
Coté allemand : un grand désarroi et une extrême sévérité. « L'opinion publique et les médias les plus influents ne mâchent plus leurs mots et parlent du Kraftmeier parisien, voire du nouveau Napoléon qui confirme les pires des stéréotypes qu'on pensait révolus : les Français sont mégalomanes, chauvins, arrogants. ». La communication bien faîte doit tenir compte de celles et de ceux pour qui elle est faite :sans doute doit-on en tenir compte davantage à l’Elysée…
Mais cela ne doit pas pousser au pessimisme : « Quand on creuse, on découvre bien vite que sur plusieurs dossiers clés, les deux dirigeants ont les mêmes convictions : Le dialogue décomplexé avec les États-Unis, la lutte contre le réchauffement climatique, la lutte contre l'immigration clandestine et la promotion de l'immigration choisie, une législation pour endiguer le capitalisme financier « sauvage », les négociations avec la Turquie. Et même sur le nucléaire, Angela Merkel n'est pas très loin de la position française, mais elle doit respecter le traité de coalition signé avec la SPD qui prévoit la sortie du nucléaire ».
Conclusion de bon sens : « Le partenariat présuppose une vraie connaissance de l'autre. Sans compréhension et tolérance réciproques la coopération franco-allemande est vouée à l'échec. » Il importe d’écouter Frank Baasner. Un article à faire lire à Sarkozy….>>>>>>>