La dernière pitrerie de l’homme aux bajoues n’est que la dernière trouvaille du service communication de l’Elysée. Le fait que N. Sarkozy y revienne a plusieurs reprises dans son discours aux paysans mardi, et que cela soit repris depuis par à peu près tous les ministres, en apporterait la preuve si besoin en était.
Les résultats de sa politique économique sont désastreux, du moins hormis pour le gang du Fouquet’s. Avec l’épisode népotique de l’EPAD, il aura réussi à se mettre à dos parmi les médias même ceux qui sont traditionnellement serviles. Sa côte de popularité est en baisse. Les Régionales, qu’il espérait gagner vu la déconfiture idéologique et clanique du PS, s’annoncent mal et, fait nouveau, l’électorat de droite traditionnel a mal pris l’affaire Mitterrand comme celle du Prince Jean. Bref, il lui fallait trouver un “truc” et, dans ce domaine, il ne lui en reste guère après les fiascos du “Travailler plus pour gagner plus” et du “Président du pouvoir d’achat”.
Il ne lui reste que les vieilles recettes éculées: l’insécurité et l’immigration. Comme en matière d’insécurité les résultats de sa politique sont calamiteux, il entend surfer sur les boucs émissaires immigrés sur le thème de l’identité nationale.
Et l’homme des basses oeuvres Besson voit à sa mesure: il veut démarrer de réunions en Préfectures pour, de synthèses en synthèses aboutir à une déclaration sur le thème “Aimez-la ou quittez-la” cher à JM Le Pen, ce même Jean-Marie qui, s’il dépasse les 10% dans un certain nombre de régions, pourrait amplifier la défaite des précédentes Régionales et qu’il faut à tout prix contenir.
L’identité, je crois l’avoir déjà développé sur ce blog, est un processus complexe et contradictoire qui fait que le nouveau-né et quelques dizaines d’années plus tard, le vieillard ont la même identité tout en étant, pour le moins, différents. L’identité n’est pas un état, tel qu’il se présente sur une carte d’identité, mais une fabrication continue et permanente au gré de la dynamique génétique et d’innombrables interactions sociales.
L’identité nationale, si tant est qu’elle existe autrement que significativement et ailleurs que dans des cerveaux totalitaires, se fonde sur quelques valeurs dans lesquelles se reconnaît significativement (j’insiste sur le terme) le corps social (valeurs que N. Sarkozy est en train de fouler aux pieds) et se bâtit dans les solidarités, les mêmes que N. Sarkozy détruit en gavant ses clientèles. Mais comment faire comprendre à des admirateurs de GW Bush que cela dépasse les slogans et les mises en scènes ?
L’identité nationale, en tout cas, vaut infiniment mieux que la puante potion politicarde que M. Besson veut nous faire ingurgiter.
- Même pas de l’idéologie, simplement la protection de ses clientèles. Le Monde.
- “La très coûteuse présidence française de l’Union européenne”. Le Monde. Ah.. Quand c’est l’argent des autres et que l’on est bling-bling..!
- “L’eau, le dossier oublié”. Guerre ou paix.
- “Les conseils de Cohn-Bendit pour circonscrire les Verts”. Le Monde.
- “Les grands patrons français toujours les mieux payés d’Europe”. Le Monde.
- “Alors qu’ils avaient quasiment disparu l’an dernier, les crédits immobiliers accordés aux ménages peu solvables, dits “subprimes”, représentent comme avant la crise 20 % des nouveaux crédits hypothécaires aux Etats-Unis, révèle une étude de la Réserve fédérale américaine du 26 octobre”. Le Monde.