Nous avons tous découvert, sinon la photographie, en tout cas bien des photographes à travers lui, que ce soit, étudiants fauchés, par la collection Photopoche, ou, plus fortuné, par l’entremise de sa somme sur Cartier-Bresson, par exemple.
Si le terme de passeur s’applique à quelqu’un, c’est bien à Robert Delpire, éditeur, qui, depuis plus de cinquante ans, a publié tant de livres, tant de revues. Et j’ignorais qu’il avait aussi produit Polly Maggoo, idole de mes vingt ans, et Cassius Clay, qu’il avait édité ces beaux livres pour enfants, et qu’il avait révolutionné la publicité pour Cacharel et pour Citroën. Diable d’homme !
Toute la MEP lui est consacrée (jusqu’au 24 janvier) ; c’est un hommage et un témoignage, tout autant qu’une exposition (mais on y voit quand même quelques belles photos, pas assez à mon goût, mais reflétant un peu ses préférences comme ses exclusions).
Toute la MEP, sauf un petit coin où on montre un peu chichement cinq photographies de Mohamed Camara, de sa série Chambres Maliennes. C’est très bien, mais qu’a-t-il fait depuis quatre ans ? Ne pourrions-nous voir des travaux plus récents ?Photo 1 de l’auteur.