Rugby français : Notre feuilleton préféré !

Publié le 28 octobre 2009 par Misterrugby

Nos « amis » d’outre-manche rêvaient d’un rugby qui se serait joué entre « gens bien », entre écoliers des plus prestigieux collèges de Grande-Bretagne et de ses colonies, un peu à l’image de ce que peuvent être aujourd’hui des sports tels que le polo, le cricket, l’aviron. Malheureusement, les Français sont passés par là. De ce côté-ci de la Manche, le rugby est devenu, un vrai soap-opera (un « roman-savon » comme disent judicieusement les Québécois). Sans doute est-ce notre côté latin, cette attitude frivole, qui transforma notre sport en sorte de grand bordel, en plage brésilienne ou tout se mélange avec tout ! Le rugby français a jeté par la fenêtre ses vieux maillots délavés en coton, ses vieux blasons poussiéreux qui ne servaient à rien. Même les valeurs du sport roi, jugées complètement anachroniques, sont passées par la fenêtre. Le rugby français est aujourd’hui une véritable telenovela à la vénézuélienne, avec ses tenues kitchs (jetons le bleu-oxford et le rouge, couleurs traditionnelles du Stade français, pour du rose bonbon et des designs pop-arts ! ),  ses histoires rocambolesques (des tables de chevet néo-zélandaises qui mettent KO le plus costaud de nos trois-quarts, un beau bébé de 111 kilos), ses tabous (calendrier des Dieux du Stade qui se savonnent sous les douches ; d’où le nom de soap-opera), ses histoires d’amour à l’eau de rose, ses coups de sang ( à Albi et un peu partout) et surtout sa dose de trahison (McKenzie et Guazzini qui s’affrontent par presse interposée). Le rugby français, c’est une histoire aux multiples rebondissements, encore plus capricieux que ceux de la balle ovale,  de Présidents bling-bling, qui viennent font des annonces tapageuses, font un petit tour et puis s’en vont. Les costards-cravates de Canal+ ont bien compris qu’ils tiennent-là, le soap-opéra de la décennie (on passera ensuite à autre chose) et qu’avec Plus Belle la Vie le service publique a encore une fois deux ou trois longueurs de retard. Du coup, sur i-télé, filiale du groupe Canal+, on se complet à relayer les déboires d’un jeune athlète de 20 ans, sachant pertinemment que ce sera mille fois plus vendeur qu’un Lourdes-Graulhet d’autrefois où trente pecnos  avec du scotch sur les oreilles s’affrontaient sur des terrains boueux. Heureusement, le sage président de la ligue professionnelle a pris les devants et vient remettre un peu d’ordre. Sa décision vient de tombée : désormais tous les ballons du Top 14 Orange seront de la même couleur (Orange justement). Enfin, dans une telle situation rien ne vaut la politique de la main dure ! Nous sommes sauvés.