La semaine passée, nous faisions un petit point d'étape sur le Salon du livre de Paris 2010 et cette édition quelque peu biscornue qui s'annonce, sans Hachette, sans les éditeurs indépendants qui la trouvent trop chère, avec ou sans Editis (dont nous sommes toujours sans réponses, encore que...), où Albin Michel semble s'être engagé, ignorant la position de Hachette (et s'ils avaient sur, ils n'auraient probablementt pas venus)...
Bref, une édition 2010 qui bat un peu de l'aile et dont les inscriptions s'achèvent le 31 octobre. Dans trois jours en somme. Et à cette heure, plusieurs maisons se regardent en chien de faïence, pour savoir qui y va, qui n'y va pas. Certes, Livres Hebdo expliquait la semaine passée que quelques grands éditeurs y seraient présents (au nombre desquels Albin Michel par exemple), mais aujourd'hui, une rumeur gronde dans les couloirs, chez les uns comme les autres.
« On attend que le Salon soit tout simplement annulé », nous explique un éditeur n'ayant toujours pas pris sa décision. « Ce sera plus simple que d'annoncer que l'on n'y va pas. Dans tous les cas, on ne s'y rendra pas. » Mais d'où vient une telle attitude ? C'est qu'il se murmure justement et avec un certain aplomb dans la rumeur que le Salon pourrait être annulé. Mais alors rumeur rocambolesque ou non. « Pas vraiment. Ça semble très possible, et surtout, tout dépendra des inscrits. Donc de questions d'argent avant tout. »
Hypothèse donc tout à fait envisageable, compte-tenu des conditions financières - outre les hausses de prix. « Car il faut bien que Reed parvienne à louer les emplacements aux éditeurs, qui chaque année se demandent si tout cela n'est pas un peu trop cher », nous explique une directrice de collection.
Il suffit donc d'attendre le 31, pour connaître la liste des inscrits et faire les comptes... Tout pourrait alors bien s'arrêter.