The Fitzcarraldo sessions – We Hear Voices (J’AIME : Beaucoup )
Que faire quand un groupe perd son chanteur ? Après le départ d’Arnaud Mazurel, les musiciens de la formation rock Jack The Ripper ont su apporter une réponse originale à cette épineuse question. Ils ont monté un nouveau projet The Fitzcarraldo Sessions, pour lequel ils ont invité onze interprètes à venir partager un bout de chemin le temps d’une chanson. Le résultat final s’appelle « We Hear Voices ».
Parmi les invités, on retrouve de nombreux noms prestigieux de Dominique A à Craig Walker d’Archive en passant par Syd Matters. Cette ouverture permet au groupe français de se frotter à un jeu de rôle créatif où il met son talent au service d’univers très variés. On reconnaît ici la sombre majesté des Tindersticks avec Stuart Staples, la tendre mélancolie de Joey Burns de Calexico ou le folk enjoué de Moriarty.
De nouveaux horizons
Pour s’adapter à chacun de ses interprètes, le groupe se déploie à géométrie variable. Le très beau et dépouillé « All the mirrors are covered by snow » chanté par Abel Hernandez en clôture se contente d’une guitare acoustique, d’un orgue et d’un piano là où violon, trompette, trombone et melodica accompagnent l’entrainante ballade « The Gambler » signée Phoebe Killder.
Le dispositif permet à la formation de s’ouvrir de nouveaux horizons comme sur l’aérienne ballade amoureuse « Drawing down the water » avec 21 Love Hotel, mais on retrouve ausssi sur des titres comme « Lips of oblivion » ou « I,Ignorist » l’excentricité qui faisait le sel de Jack The Ripper. Tout le disque est marqué par ce goût des sonorités claires et des arrangements de cordes et de cuivres soyeux qui a fait la marque du groupe disparu. Si eux entendent surtout les voix, nous on apprécie d’abord la musique.
KidB
Session with Moriarty :
Session with 21 Love Hotel :
Session with Dominique A :