Une étude britannique révèle que les bonus semblent repartir à la hausse, 7 milliards d’euros, soit 50 % de plus que l’an dernier. Et le Wall Street Journal qui rapportait il y une dizaine de jours que les banques américaines allaient verser 140 milliards à leurs salariés… Les G-20 n’auraient servi à rien ?
Je pense que les G-20 n’ont pas servi à grand-chose, on s’aperçoit que le sommet de Pittsburgh a finalement accouché d’une souris.Je crois surtout qu’on s’est volontairement trompé de cible, les paradis fiscaux ne sont pas à l’origine de la crise, qu’ils l’aient un peu amplifiée, c’est possible.
D’autre part, la focalisation sur les bonus des traders est une vaste plaisanterie, dans la mesure où les traders ne sont pas à l’origine de la crise. Ce qui est vraiment impardonnable, c’est la stratégie des banquiers et des établissements financiers.
Les chefs d’Etats se sont finalement mis d’accord pour mieux encadrer les bonus, mais pas pour les plafonner, ce que dénoncent un certain nombre d’observateurs, ce que vous dénoncez ?
C’est de l’hypocrisie. Qu’est-ce que ça veut dire un encadrement des bonus ! On voit très bien qu’aux Etats-Unis, le pays où le système financier règne en maître absolu, y compris auprès du pouvoir politique, il n’est pas envisageable un instant que ces bonus puissent être plafonnés. Même encadrés, c’est hors de question.
Donc en Grande-Bretagne, qui est le pays le plus proche en termes de fonctionnement de la finance anglo-saxonne, c’est la même chose. Et dans le cas de la France, tout ça baigne aussi dans une hypocrisie absolue. On sait très bien que tous les banquiers français trouveront tous les moyens possibles et inimaginables pour continuer à toucher des émoluments confortables, y compris des bonus.
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** Le Mot de l'éditeur : La face cachée de la crise financière
Un scandale financier sans précédent : falsifications des comptes, contournement des lois, systèmes clandestins. Un seul but, l'enrichissement des dirigeants. Ce livre en démonte les rouages et permet de mieux comprendre pourquoi les banques sont aujourd'hui les seuls bénéficiaires de la crise qu'elles ont provoquée.
Au terme d'une enquête aux révélations étonnantes, on rencontre des dirigeants à la morgue insupportable et à l'incompétence parfois inqualifiable spéculant en inondant le marché de crédits « déchets » remaquillés en produit de qualité. On apprend que l'administration Obama a tout fait pour cacher l'insolvabilité de certains établissements, que des dirigeant d'entreprises au bord de la faillite se sont octroyés des bonus indécents avec l'argent du contribuable, que Paris et Washington ont dissimulé plus de 230 milliards de crédits toxiques détenus par des banques européennes.
De découvertes en découvertes, l'Auteur nous fait pénétrer dans un univers qui repose sur le mensonge et l'opacité.
Cette avidité, ce cynisme ont conduit le monde au bord du gouffre.
Et maintenant ?
Commentaire : Pendant ce temps là nous les cruches heureuses continuerons à « bosser » pour ces exploiteurs. La vie est belle... TRALALALALA.....