Prisonniers chinois? Problème d’éthique et de morale? Art ou éducation?
Raymond Viger Dossier Culture
Bodies… L’exposition, après un été au Pavillon d’Espace 400e au Port de Québec, Bodies… L’exposition s’installera vendredi au Centre d’Exposition de Montréal au Centre Eaton de Montréal.
Amnistie internationale demandera le boycott de l’exposition si une entente avec l’organisateur américain Premier Exhibitions et la commission de l’éthique, de la science et de la technologie du Québec pour que soit affiché un avertissement aux spectateurs comme quoi les corps exposés pourraient provenir de prisonniers chinois.
Je répète LES CORPS EXPOSÉS POURRAIENT PROVENIR DE PRISONNIERS CHINOIS!!! Quand on connait le nombre de prisonniers politiques qui ont été injustement tués, ce n’est pas très invitant d’encourager Bodies… L’exposition.
Donner son corps à la science, pas de problème et j’encourage le geste. Qu’on me coupe en petits morceaux pour un don d’organe ou encore pour p
Bodies… L’exposition: est-ce de l’art?
Les organisateurs ne sont pas convaincants sur ce point. Leurs arguments se limitant au bienfait de prévention contre le tabagisme ou nos mauvaises habitudes de vie, on parle ici d’éducation et rien d’artistique.
Question morale et éthique?
Finalement, mon corps pourrait se retrouver, contre ma volonté, dans cette exposition. Si je fais un voyage en Chine et que je continues à tenir mon blogue, les autorités chinoises pourraient me faire prisonnier. Je pourrais mystérieusement disparaître et me retrouver, anonymement dans Bodies… L’exposition.
Le débat est lancé. Le tout sera entendu aujourd’hui lors de l’émission Dumont 360 au Canal V (l’ancien TQS).
Que dirait le public si on faisait une exposition avec de vrais animaux disséqués? Accepterions-nous que notre chat ou notre chien soit mis en morceaux pour faire une exposition? Si on ne peut l’accepter pour nos animaux de compagnies, pourquoi l’accepter pour des humains?