Je n’en demandais pas tant! Mais merci à Stéphane Baillargeon et Jacques Nadeau pour l’article et la photo. Voici le lien pour lire le papier.
On dirait une photo commanditée par Apple!
Mise à jour: J’ai ajouté le texte de ma courte présentation au Webcom sur l’autre page. Sachez que ça se voulait volontairement direct, sans trop de nuance afin de lancer le débat (qui n’a finalement pas eu lieu faute de temps) et que cette “formule” de journalisme ne s’applique pas à tous les genres. Par exemple, je vois difficilement comment des journalistes d’enquête, à qui je voue un respect sans fin, pourraient rentabiliser des semaines de recherche sur un blogue.
Là-dessus, bonne lecture.
Le métier de journaliste est-il en danger?
En danger? Non.
En pleine mutation? Oui.
L’époque où un journaliste pouvait espérer rentrer dans une salle de presse et y décrocher une job permanente jusqu’à sa retraite en bénéficiant de la protection d’un syndicat, d’une tonne d’avantages sociaux et de six semaines de vacances est terminée.
Les journalistes qui vont survivre à la crise sont ceux qui auront compris qu’ils sont eux-mêmes un média et non pas seulement un valeureux reporter au service d’une entreprise de presse.
Les journalistes qui ont un avenir sont multimédias, multiplateformes, ils ont un blogue, un compte Twitter, un profil Facebook, ils mettent leur reportage sur YouTube, ils enregistrent des podcasts. Ils ont des antennes sur le web, à la télé, à la radio, dans les journaux, les magazines. Les journalistes qui ont un avenir sont des marques, des « brands ». Ils misent sur leur talent, leur spécificité, leur style, leur crédibilité. Leur saveur!
Les journalistes qui ne sont pas en danger sont ceux qui ont ou auront l’idée de :
Se servir du web pour se créer une niche.
Se servir du web pour se créer une communauté.
Se servir du web pour se créer un réseau de contacts.
Se servir du web pour bâtir leur crédibilité, leur réputation, leur popularité, leur renommée.
Les journalistes qui vont le mieux tirer leur épingle du jeu sont à la fois chef de pupitre, directeur du marketing, vendeur de pub, rédacteur, infographiste, metteur en page, photographe, caméraman. Ils sont leur propre PME.
Ils savent comment se mettre en marché autant que fouiller une histoire et l’écrire ou la raconter.
Le journaliste d’aujourd’hui est un homme d’orchestre qui joue de plusieurs instruments à la fois.
Son rôle est toujours aussi indispensable, mais pour survivre il va devoir s’adapter, se moderniser, se questionner et revoir sa façon de faire.