Auteur : Franck Thilliez
Éditeur : Le Passage
1ère édition : 2009
Nb de pages : 377
Lu : octobre 2009
Ma note :
Résumé :
Alice Dehaene se recueille sur la tombe de sa sœur jumelle, Dorothée, décédée dix ans auparavant. Une question la taraude : à quoi rime cette photo de Dorothée, prise il y a à peine six mois, qu’elle a récupérée des mains d’un immigré clandestin ?
Alice sait que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête. Son psychiatre à l’hôpital de Lille, Luc Graham, doit lui révéler le résultat d’un an de psychothérapie, lui apporter cette lumière qu’elle recherche depuis si longtemps. Mais les événements étranges qui se multiplient autour de la jeune femme vont l’en empêcher : son père, agressé chez lui à l’arme blanche, et qui prétend avoir tenté de se suicider ; ce chemisier ensanglanté qu’elle découvre dans sa douche, à propos duquel elle n’a pas le moindre souvenir ; et cet homme retrouvé nu à un abri de bus et qui semble avoir vu le diable en personne.
Grâce à l’intervention de Julie Roqueval, assistante sociale en psychiatrie, Luc Graham, d’abord dubitatif, se décide enfin à mener l’enquête. Un aller simple vers la folie…
Mon avis
Je vais me répéter mais là encore nous avons un pur bijou de perversité, l’intrigue est retorse, le milieu psy est habilement restitué et la maladie mentale en question est des plus troublantes, en plus d’être rare.
Habile donc, et prenant, à la hauteur de mes espérances après avoir récemment lu L’anneau de Moebius, on continue avec Thilliez à avoir du lourd, du très lourd, du qui-rigole-pas car on nous immerge dans une atmosphère bien étrange et quatrièmedimensionnesque, avec une héroïne attachante mais un brin flippante à côtoyer, de quoi se rassurer de savoir qu’Alice Dehaene n’existe pas, car on aurait mal pour elle.
Bref, un rythme comme toujours soutenu, une intrigue en béton, des personnages hors norme, pas forcément glorieux, mais toujours fouillés et passionnants.
Le coup du vrai blog de la fausse héroïne est énorme et j’avoue y avoir cru, l’air de rien, car ça aurait pu, pour le fond du moins.
Thilliez me décevra-t-il un jour ?