On a beaucoup parlé de Google encore lui, qui ne cesse d'alimenter tous les fantasmes, lors du récent colloque NPA Ecrans, Réseaux, Contenus qui s'est tenu la semaine dernière. A lire l'excellent compte-rendu d'Emmanuel Matt dont j'ai retenu les propos d'Alain Minc: «Le problème avec Google c’est qu’on a un phénomène de domination pour lequel on n’a pas encore trouvé les réponses juridiques.
Or la logique du capitalisme c’est que les monopoles se fabriquent
jusqu’au jour où une règle juridique de la défense de la concurrence
leur coupe les ailes. C’est la dynamique du système et pour Google on
ne sait pas… C’est un problème mondial qui ne pourra être réglé que
d’une manière conjointe mais on ne sait, ni comment, ni de quelle
manière»– Il est également revenu sur l'effondrement du New York Times
en quelques mois, racheté finalement par un investisseur mexicain. Pour
lui cette chute est un«traumatisme fondateur de la situation que
nous vivons actuellement. Elle met aussi en valeur la «position très
particulière de domination sans équivalent qui est celle de Google». Google s’est déclaré non intéressé par
le rachat de cette marque de la presse mondiale. «C’est un élément de
mesure de l’accélération incroyable de la secousse que l’univers des
medias connait, Que Google refuse d’acheter des marques de medias,
c’est presque pire que la pire des injures.»Pour Alain Minc, toujours «la mise en cause de la position de domination ne peut être mise en cause qu’aux Etats-Unis puis par la Commission Européenne... Il faudra alors passer par un mécanisme de prélèvement, de licence globale à inventer, «avec une conséquence induite pas très agréable: la mutualisation des recettes et la distribution bureaucratique de celles-ci... pas un progrès exceptionnel vers la liberté» Le passage obligé d’après lui par «une sorte de Sacem mondiale»le laisse perplexe.