J'ai toujours été franche avec vous : tous les albums chroniqués sur ce blog musical sont issus d'achats ou résultent d'envoi d'artistes à ma demande dans le cas où je suis dans l'incapacité de me le procurer par une autre filière (exemple : mon seul mode de paiement international - choix personnel assumé - est Paypal ce qui peut limiter certaines transactions...) à deux exceptions près : les envois spontanés de la magnifique Jenny Gillepsie (qui a d'ailleurs besoin de notre aide pour sortir son nouvel album c'est ici que cela se passe) et du groupe The Limes que j'ai adoré. J'ai déjà et je refuserai toujours de chroniquer des artistes que je n'apprécie pas pour deux raisons : en premier, je laisse aux professionnels (et ceux qui croient l'être) le soin de démolir les artistes (j'ai déjà pas assez de temps de parler de tous ceux que j'aime alors le reste, je m'en balance), en second lieu, je m'oppose au fait de bien me faire voir aux yeux de certaines maisons de disques au détriment de mes propres goûts et mon honnêteté envers vous mes chers lecteurs. Jason Bajada sera le troisième exception à la règle. Il y a quelques jours, j'ai (enfin) reçu dans mon courrier une enveloppe matelassée contenant l'album d'une artiste que je vous présenterai très bientôt ... et également deux autres cd's qui n'étaient pas prévus de faire partie du paquetage : un d'un groupe qui ne m'a pas plu tout simplement et celui de Jason Bajada. Je lui ai donné sa chance, j'ai eu raison, j'ai trouvé son nouvel album Loveshit excellent.
Vous en avez marre des frasques de John Mayer et le trouvez meilleur guitariste que chanteur ? Vous avez fait le tour du propret Jason Mraz ? Vous vous attendiez à autre chose qu'à la sortie Live de Jack Johnson cette année ? J'ai la solution : la pop/folk de Jason Bajada. Le bonhomme doit vous être inconnu et pourtant il mérite amplement la découverte. Cet auteur/compositeur/interprète montréalais a sorti deux premiers albums indépendants qui lui ont permis d'obtenir une certaine reconnaissance sur la scène montréalaise. AvecLoveshit sorti au début 2009, il a réalisé son album le plus accompli. D'abord, ce type possède belle voix calme et apaisante, il est doté d'un vrai charisme tranquille qui se révèle encore plus en live ou sa voix prend des fêlures qu'il ne se permet pas encore en studio (voir les vidéos ci-dessous). Ensuite, l'album est vraiment bon, c'est une forme de testament mélancolique à une liaison amoureuse qui a bien entendu finit mal. Il commence très fort avec deux chansons choisies pour être des singles : Cut Watch, Leave et Ten Days In Miami. J'adore ces deux chansons très calmes, sombres et mélodiques. Deux merveilles incontournables. Une petite éclaircie s'annonce avec le tendre Home's Still Your Bones qui possède une merveilleuse petite touche bluesy. Plus pop Hard Not To Quit vous enchantera avec son petit côté RHCP. La force tranquille de Tired Of Talking vous donnera envie de chanter en choeur, la simplicité de Sad Song About You #2 et Evolution Kind vous touchera droit au coeur, Mulholland Drive est une petit bijou à orientation plus pop/rock, la ballade Loveshit une petite tuerie superbement arrangée et pour finir en beauté la reprise tout en émotion et dépouillement de You Are A Runner (And I Am My Father’s Son) des Wolf Parade.
Un album qui devrait sans nul doute plaire aux amateurs de Jack Johnson. Des compositions et mélodies soignées et une belle voix masculine reposante au service de ce très bon album.
Note Finale : A(+)
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