Voilà un gros mois, Amazon était accusé d'imposer son outil Chercher au Coeur, qui permet de découvrir quelques extraits du livre présenté dans la boutique du marchand : « À l'avenir, Amazon exigera que tous les titres sur leur site participent au programme Inside the Book », expliquait un distributeur, faisant râler tout le monde.
Or, une étude dévoilée durant la Foire du livre de Francfort, et réalisée par LibreDigital, créateur de solutions numériques pour l'édition, vient de donner partiellement raison au marchand. En effet, Amazon a toujours assuré que son programme permettait de mieux vendre des livres. Et LibreDigital a mis en place 500 millions de pages de chapitres accessibles aux internautes pour des auteurs, des éditeurs, des revendeurs et même des réseaux sociaux.
« Nous savons que permettre aux lecteurs de consulter des extraits ou des avant-premières de livres a un impact positif sur les ventes d'ebooks ou de pbooks», explique Russell Reeder, PDG de LibreDigital. De fait, une personne sur trois qui consulte un extrait de livre aura le réflexe d'acheter le livre, et de conseiller alors aux éditeurs d'augmenter la mise en ligne de textes en ligne.
L'étude montre également que les acheteurs sont particulièrement influencés par le marketing en ligne, à 21 % contre 16 % pour celui pratiqué hors-ligne. Bon, il faut y voir le déplacement de la recherche d'informations sur internet plutôt que dans la presse papier. Mais cela signifie bien que sur la toile, un éditeur a réellement tout à gagner à annoncer ou publier des morceaux de ses ouvrages. Dernièrement, c'est Buchet Chastel qui a décidé de diffuser un extrait de L'histoire de mes assassins sur Twitter.
L'étude menée pour expérimenter la technologie BookBrowse, qui fournit depuis 18 la possibilité de consulter les extraits de livres. Parmi ses clients, Hachette, HarperCollins, Harlequin ou Mills & Boon.