La République est menacée, la Patrie est en danger ! C’est hier soir et depuis les salons chicos de la Maison de l’Amérique Latine dans le non moins chicos septième arrondissement, que Dominique de Villepin, l’immortel auteur des Cents Jours ou l’Esprit de Sacrifice, a prononcé son discours « fondateur », a lancé ce qui restera sans doute dans les annales comme l’Appel du Faubourg Saint-Germain…
A ses côtés Brigitte Girardin, sa charismatique égérie du moment, fonctionnaire au Quai d’Orsay, ex-ministre godillot de Chirac à l’Outre-mer et jamais élue à quoi que ce soit non plus.
A ses côtés aussi un quarteron de seconds couteaux parlementaires au nombre desquels Jacques Le Guen, le député du Finistère qui n’est même pas certain de pouvoir conduire la liste qui va se faire ratatiner par les socialistes du cru aux prochaines élections régionales.
Bref, si on excepte des hommes de qualité comme Nicolas Dupont-Aignan et François Goulard - dont on peut se demander ce que diable il est allé faire dans cette galère - une belle brochette de bras cassés et de has been de la chose publique…
Toujours est-il qu’à cette annonce Josette et Marcel en sont restés comme deux ronds de flan. Au point de se demander si les chouans n’avaient pas ressurgi dans le bocage malouin, si les chars russes n’étaient pas sur le point de déferler sur Pleurtuit, si la (vraie) galette-saucisse n’allait pas être rationnée comme du temps de l’occup’.
C’est pourquoi « Restons Correct ! » a tenu à les rassurer sans tarder : le discours de Villepin c’est juste un truc de parisien qui a trop regardé la caméra explore le temps quand il était môme et qui, depuis, ne pense qu’à se la péter en passant à la télé…
L’Appel du Faubourg Saint-Germain n’est pas celui du 18 juin, les circonstances sont heureusement différentes et les Cents Jours de Villepin ont plus de chance de se finir façon Waterloo, morne plaine et compagnie que par une descente triomphale des Champs Elysées, pavoisés pour l’occasion de bleu-blanc-rouge version croix de Lorraine.
L’histoire ne repasse dit-on jamais les plats et, la plupart du temps, c’est tant mieux.
Le risque pour 2012 c’est l’alternance à gôche, pas le retour des morts-vivants du gaullisme "historique".