Philippe Laurin, le directeur régional de la SNCF a le sens de la formule, pour expliquer simplement ce que vont être les travaux que s’apprête à subir la gare Saint-Jean ce week-end. « Nous avons tous joué au petit train étant jeune en construisant des voies et en posant des rails. Ce que nous allons faire ce week-end est à peu près identique mais à un degré bien plus compliqué ». En effet, samedi, plus de 200 personnels vont être à pieds d’œuvre pour préparer le raccordement de toutes les voies que compte la gare aux 4 voies du pont ferroviaire. Si le raccordement n’interviendra qu’en mai prochain, cette première étape va entraîner d’importantes modifications. En tout premier lieu sur le trafic. La SNCF souhaite maintenir tous les trains. « L’organisation que nous mettons en place doit permettre de faire circuler autant de trains avec deux fois moins de voies disponibles », explique Philippe Laurin. En clair, pour les trains venus du Nord il n’y aura que 8 voies accessibles. Ceux en provenance du sud pourront emprunter toutes les voies mais celles sur lesquelles les travaux auront lieu seront en terminus. Pour les voyageurs seuls les quais risquent de changer, les horaires de trains devant demeurer identiques. D’ailleurs la SNCF doit mettre en place de nombreux messages et panneaux indicateurs pour guider les clients. Pour tout le personnel de la SNCF, ces travaux vont demander une nouvelle organisation. « Nous allons travailler avec un flux plus tendu, avec des horaires moins souples et des cadences plus élevées. » Et même avec un nouveau système informatique qui va être installé dans la nuit de samedi à dimanche avec l’objectif d’être opérationnel dès 5h30 le dimanche.
Nicolas Cendrès
Encadré : Un raccordement en mai 2010
Les travaux qui débutent demain vont s’étaler jusqu’à septembre prochain, date à laquelle la mise à quatre voies entre la gare de Cenon et la gare Saint-Jean devrait être une réalité. C’est lors du week-end de l’ascension, du 13 au 16 mai, que le trafic sera complètement interrompu. Il faut dire que le chantier est énorme puisque de nouvelles voies, caténaires, aiguilles et plateforme seront posés. Le coût total de la suppression du bouchon ferroviaire s’élève à 500 millions d’euros