"Vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas"
Ring a bell ? (ça tilte dans votre tête ?)
Vous pensez que je vais ENCORE évoquer la seconde guerre mondiale, obsession à mon sens tout à fait normale pour quelqu'un de moderne, comme moi et vous.
(Parisiens sous l'occupation)
Cette pensée est sensée.
Car l'un des grands mystères du siècle est de savoir qui savait quoi pendant cette période, par exemple qui savait quoi de l'extermination des juifs.
Si par malheur tout le monde savait tout de l'extermination des juifs c'est à désespérer de l'humanité, pense-t-on.
L'hypothèse généreuse et consolatrice à laquelle nous avons décidé d'adhérer est que personne ne savait rien
"On ne savait pas. Du moins, les gens simples comme moi qui était fils d’un artisan, qui n’était pas d’une famille de journaliste ou d’homme politique ou de gens qui appartenaient à la société éclairée. On ne savait rien. La preuve qu’on ne savait rien, c’est que ma mère avait été déportée parce qu’elle était juive. Et moi, en mai 1945, à la fin de la guerre, j’ai été l’attendre à la gare plusieurs jours." Interview de Marc Ferro.
Or, lorsqu'on ne sait pas, on ne peut pas...
... peut pas agir.
Et pas seulement commenter comme ces fiottes de journalistes vautrés la journée durant dans leur fauteuil Chesterfield à émettre des critiques au kilomètre sans jamais (et blablabla et blablabla).
On s'égare.
En fait non.
On est sur le bon chemin.
Parce que pour agir, bougre de Dieu, il faut bien être au courant, informé, il faut savoir si oui ou non les juifs sont exterminés, si oui ou non le fils Sarkozy fait son trou.
(Parfois, je vous l'accorde, on agit sans savoir. Ca s'appelle la guerre préventive ou préemptive c'est selon).
Pour cette fois, c'est-à-dire pour la seconde guerre mondiale et l'extermination des juifs, on veut bien croire qu'on ne savait pas, l'excuse peut servir de refuge pour cette fois, on baissera les yeux pour cette fois, ça passe, pour cette fois.
Mais que l'on ne nous y reprenne plus.
"On ne pourra pas dire qu'on ne sait pas ... puisqu'on sait"
Eh bien les Zinzins de chez GALA, le magazine, c'est le slogan qu'ils ont élu, pour leur précieuse campagne de publicité à la télévision.
Avec Gala, on ne pourra plus dire qu'on ne savait pas.