Amal Al-Jubouri est née à Bagdad en 1969. Elle réalise des programmes culturels
pour la télévision irakienne et fonde une petite maison d’édition. En 1997 elle
fuit l’Irak avec sa fille et s’installe à Berlin. Elle y édite un magazine
germano-arabe et participe à une fondation, « West-Östlicher Diwan »
(d’après le livre de Goethe « Diwan Occidental-Oriental ») qui
favorise les rapprochements entre cultures arabes et européennes. Elle a
traduit Enzensberger et Günter Grass en arabe. Ancrée dans les visions méditatives
et les protestations douloureuses de la poésie arabe contemporaine, Amal
Al-Jubouri est aussi fascinée par le mystique non-conventionnel Al-Halladj et
les hymnes redécouverts d’une princesse de Mésopotamie (donc de l’Irak). Une
série de ses poèmes, dont les titres commencent par « Le voile de… »
semble élargir la métaphore du hidjab féminin à diverses choses cachées,
illusoires, contraignantes ou dévoilées.
Bibliographie (en langue arabe) :
Le Vin des blessures, Bagdad 1986
Parole, libère-moi, Amman 1994
Enheduanna, prêtresse de l’exil, Londres 1999
99 voiles, Londres 2003
Traductions :
En anglais : poèmes dans la revue Banipal n°8 (Londres 2000) et
dans The Poetry of Arab Women (edité par Nathalie Handal, Interlink,
Northampton USA, 2000)
En allemand :
Amal Al-Jubouri : So viel Euphrat zwischen uns, Friedenauer Presse,
Berlin 2004
Sitographie :
On peut l’entendre lire des poèmes de la série « Voiles » en arabe
sur le site Lyrikline.org
Contribution de Jean-René Lassalle