PALUDISME • Enfin des résultats prometteurs pour un vaccin
Une équipe de chercheurs a observé l'efficacité et l'innocuité d'un candidat vaccin contre le paludisme sur une population de 214 nourissons. Un espoir pour l'Afrique, où cette maladie tue chaque année 800 000 enfants de moins de 5 ans.
Ces résultats espérés depuis si longtemps ont été rendus publics hier dans deux lieux bien distincts : l'édition électronique du magazine médical de référence The Lancet et le congrès réunissant à Seattle, aux Etats-Unis, experts du paludisme et donateurs. L'ensemble des travaux présentés à cette réunion laisse penser que le vaccin contre le paludisme n'est pas une chimère. Et l'étude présentée par Pedro Alonso répond à une question cruciale : savoir si un tel vaccin serait supporté par des nourrissons de moins d'un an. Sur le million de morts dont le paludisme est responsable chaque année dans le monde, près de la moitié sont des enfants de moins de douze mois. Les travaux d'Alonso montrent que les bébés supportent bien le produit et que celui-ci les protège après trois mois de traitement, à raison de trois doses protectrices. Il est cependant à noter que, durant tout le test, les nourrissons ont dormi à l'abri de moustiquaires imprégnées d'insecticide. On sait qu'il s'agit d'un très bon moyen de prévention, et qu'il a donc dû aider aux bons résultats du candidat vaccin. Les essais menés au Mozambique n'avaient a priori pas pour objectif de prouver l'efficacité du traitement mais son innocuité sur des bébés. Il est donc nécessaire que de nouveaux essais soient menés, à plus grande échelle et en suivant un protocole plus spécifique. Mais dans tous les cas, il s'agit d'une bonne nouvelle pour l'Afrique, un continent pour lequel n'importe quelle avancée en matière de lutte contre le paludisme signifie des milliers de vies sauvées. |