Le délit de lèse-majesté rétabli par Le Post
A ma grande surprise, moi qui pensais que Le Post était une vitrine de seconde zone derrière laquelle on pouvait présenter tout et n’importe quoi (je m’étais d’ailleurs absenté de ce lieu de publication pendant plusieurs mois car je trouvais certains visiteurs plutôt grossiers… et les commentaires de mauvaise qualité, une vé), voilà qu’ils viennent de me faire la preuve de leur extrême probité, et de leur grande vigilance démocratique.
En effet, je viens de recevoir l’avis suivant de leur part, à propos de mon article « faut-il tondre Besson ? »,:
Le 27 octobre 2009 17:06, [email protected] <[email protected]> a écrit :
Bonjour,
Le titre de votre article a été considéré comme plutôt agressif à l’encontre d’Eric Besson.
Cordialement,
L’équipe de modération
Le lecteur attentif pourra observer que ce titre volontairement provocateur, et non dénué d’une certaine ironie, n’est en aucun cas une affirmation, car dans ce cas, je pourrais effectivement devenir pénalement responsable, et donc condamnable ¹, mais une question. Certes, elle n’est pas dénuée, de manière sous-jacente, d’une certaine filiation spirituelle avec le pétainisme et la collaboration que je ne renie pas, et que d’autres avant moi ont déjà plus brillamment évoquée. Mais en aucun cas je n’apporte de réponse, y compris dans le corps de ce billet. Je me contente simplement de démontrer que ce qui est posé comme des actes symboliques forts de la part de ce gouvernement, de l’UMP et de Monsieur Besson, va à l’encontre de nos valeurs républicaines. Notre identité nationale n’est en effet pas tout à fait celle qu’il voudrait tant nous inculquer…notamment à travers des débats tronqués, puisqu’ils ont déjà la réponse quant à ce que doit être, pour ces gens là, la France. une certaine idée de la france que je vomis.
Mais toute vérité n’est pas bonne à dire, et Le Post préfère probablement ce qui ne dérange pas trop l’ordre établi , mieux vaut bien sûr par ses temps troublés jouer davantage dans le politiquement correct, sous peine de tomber sous le coup de la célèbre colère du célèbre psychopathe qui nous gouverne.
Je note simplement que le fait de poser une question, en France, est donc devenu inadmissible, et que démontrer pour quelles raisons précises on la pose est insupportable. C’est en tous les cas pour Le Post synonyme d’une violence insupportable.
Mais à part cela, la liberté d’expression est bien entendu garantie… je n’avais qu’à respecter les règles de leur charte de publication.
« Quand la liberté n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie. Les vérités de la police sont les vérités d’aujourd’hui » (J. Prévert).
Il faut que ça change !
Résistance !
¹ Encore qu’il me vienne à l’esprit que je pourrais peut-être soumettre ce cas d’espèce à Maître Eolas, en lui suggérant d’étudier de plus près la jurisprudence rattachée à l’affaire Paul-Elie Lévy versus Jean Marie Le Pen, à propos d’une déclaration selon laquelle Le Petit Paul avait harangué la foule devant la gare de Nancy au début des années 2000, en exprimant à qui voulait l’entendre que Le Pen était le fils spirituel d’Hitler. La défense a me semble-t-il d’ailleurs pu, si ma mémoire est bonne, démontrer en la personne de Maître Leclerc, que cette filiation était bel et bien réelle….